Plus d’une commune française sur deux est dépourvue de distributeurs automatiques de billets.
La raison : un nombre de retraits en baisse, qui rend ceux que l’on surnomme les DAB de moins en moins rentables.
Par conséquent, les grands réseaux bancaires mettent en place une nouvelle stratégie pour rester présents partout sur le territoire.

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Le 20H

Si le distributeur de billets n’a pas été désinstallé à la Gaude, dans les Alpes-Maritimes, il n’est plus en état de fonctionner. Ce DAB a été définitivement condamné il y a trois ans, au grand regret des habitants du village. « Maintenant, il n’y est plus. Du coup, ça devient moins pratique », soupire un riverain auprès de TF1 dans le reportage en tête de cet article. « On doit reprendre la voiture, il n’y a pas de bus en plus ici, donc c’est galère », souligne un autre.

6000 automates en moins en quatre ans

Dans cette petite ville, le distributeur a été déconnecté parce qu’il n’y avait pas assez de retrait mensuel. Faute d’être rentable, la banque a décidé de le retirer, comme dans de nombreuses communes. En quatre ans, 6000 automates ont été enlevées partout en France. Ce mouvement pourrait se poursuivre tant leur coût d’installation, d’entretien et de maintenance, est important.

Pour rester présent partout sur le territoire à moindres frais, quatre banques, BNP Paribas, CIC, le Crédit Mutuel et la Société Générale, ont par conséquent décider de se réunir pour pouvoir se partager un seul distributeur. C’est le cas à Sainte-Geneviève, dans l’Oise. Au bout de quelques mois d’existence, ce distributeur compte déjà beaucoup d’habitués. « C’est nécessaire. Je vois beaucoup de monde qui s’en sert, qui l’utilise. On a besoin d’espèces, malgré tout. On en a besoin encore », martèle un habitant. 

Dans ce petit centre-ville, cet automate est également vite devenu indispensable aux commerces. « Ça permet que les gens restent dans leur quartier, qu’ils apprécient. Et puis faire marcher les petits commerçants », met en avant une vendeuse dans un presse-tabac. 

Les commerçants espéraient par ailleurs pouvoir y déposer leur recette du jour. Mais un an après l’installation de ce DAB, cette promesse ne s’est toujours pas réalisée. Par conséquent, Rémi Diril, gérant d’un hôtel-restaurant, doit faire une vingtaine de minutes de route pour déposer sa caisse. « C’est pas pratique, c’est vrai. On aurait bien voulu avoir un distributeur pour faire des dépôts, des chèques, des remises d’espèces. Ça serait plus pratique pour nous les commerçants », insiste-t-il. Pour des raisons de sécurité, il ne pourra pas déposer son argent dans des distributeurs en pleine rue. Il faudra continuer à se rendre dans ceux qui se trouvent à l’intérieur des agences.


La rédaction de TF1info | Reportage : Guillaume Bertrand, Olivier Stammbach

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