- À Marseille (Bouches-du-Rhône), des quartiers comme l’Estaque ont encore été bouclés ce jeudi matin, alors que le gigantesque incendie était enfin fixé.
- Les pompiers voulaient vérifier l’état des maisons et des appartements qui ont été touchés, et peuvent être fragilisés.
- Tous les habitants ne le comprenaient pas.
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Incendies en France : l’été 2025 de tous les dangers
Personne n’entre, personne ne sort. L’incendie est fixé depuis la veille au soir, mais le quartier de l’Estaque, à Marseille, était toujours confiné jeudi matin. Une habitante voulait aller chercher sa grand-mère de 94 ans. « Elle n’a pas de téléphone, elle n’a pas d’électricité, je ne peux pas la joindre »
, argumente-t-elle. Après une heure d’attente et de négociation, les pompiers la laissent finalement passer, elle retrouve sa grand-mère, sonnée. « Je suis soulagée. Vous savez, j’ai toujours vécu en haut, donc ça me fait de la peine de partir comme ça, »
confie cette dernière.
La police municipale bloque l’accès aux quartiers qui ont brûlé. De l’autre côté du barrage, les pompiers sont en train d’évaluer s’il existe un risque sur les bâtiments avant d’autoriser les habitants à regagner leur maison.
Le barrage fonctionne dans les deux sens. Même si leur maison a été épargnée par le feu, les habitants confinés de l’autre côté n’ont pas le droit de sortir. « On est complètement séquestrés. On ne peut pas descendre, on ne peut pas monter. On n’a pas d’électricité. On a les frigos qui commencent à pourrir. On ne sait même pas comment on va faire pour manger. Ça fait deux jours qu’on mange des conserves »
, s’exaspère un habitant.
Le feu a touché la deuxième ville de France. 750 hectares brûlés, 89 maisons touchées par les flammes, dont plusieurs dizaines sont inhabitables. Les pompiers ne constatent aucune reprise de feu ce jeudi. Tôt le matin, avant que les accès ne soient bloqués, l’une de nos équipes a rencontré un sinistré chez lui. Sa terrasse a entièrement brûlé, comme on le voit dans le reportage du JT de TF1 en tête de cet article. « Il y a plus grave que ça. Le monsieur est en face, il a tout perdu. C’est une vie entière qui part. »
À midi, les consignes ont été un peu allégées. Un furet blessé par les flammes a pu être évacué chez le vétérinaire. Puis, au compte-gouttes, quelques habitants ont été autorisés à récupérer des affaires essentielles, comme des médicaments. Tous espèrent que le barrage sera levé dans la journée.