Face aux députés, mardi, Michel Barnier a promis des mesures strictes en matière d’immigration et notamment le renforcement des contrôles aux frontières.
Un défi, sachant que la France métropolitaine possède 3000 kilomètres de frontières.
En Europe, huit pays de l’espace Schengen ont déjà mis en place de telles mesures.
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Le 20H
Mieux contrôler nos frontières, c’est l’une des ambitions affichées par Michel Barnier au cours de son discours de politique générale, mardi. À l’image de Menton (Alpes-Maritimes), point de passage entre l’Italie et la France, l’un des plus fréquentés par des migrants désireux de s’installer en Europe. Les gardes-frontières sont aux aguets et scrutent la moindre voiture suspecte. Réagissant aux propos du Premier ministre, les policiers aux frontières exigent des moyens renforcés.
« Qui, quand, comment ? Sur Menton, les effectifs sont déjà à flux tendu. Donc c’est une bonne idée, mais il va falloir être attentif aux moyens mis à disposition« , prévient Ali Belhadj, délégué départemental du syndicat Un1té police aux frontières.
L’exemple allemand
Le renforcement de ces contrôles aux frontières existe déjà ailleurs en Europe. Huit pays de l’espace Schengen ont mis en place de telles mesures, comme le montre la carte ci-dessous. Dernier en date : l’Allemagne. Depuis la mi-septembre et pendant six mois, le pays a décidé de durcir ses contrôles sur toutes ses frontières.« Nous ne contrôlons pas seulement les routes, mais aussi les autoroutes, les trains internationaux qui passent ici. Sans oublier le tram qui relie Strasbourg à Kehl », détaille Dieter Hutt, le porte-parole de la police locale.
À Menton, les fréquents contrôles à la frontière italienne donnent des résultats : chaque année, les policiers interpellent une cinquantaine de passeurs.
