Dans sa motion de censure, le Nouveau Front populaire reproche au gouvernement de Michel Barnier d’avoir « cédé » à « l’extrême droite ».
Une publication offensive à l’encontre du Rassemblement national, jugée outrancière et à laquelle répond sans détour Marine Le Pen.
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Motion de censure : le gouvernement Barnier ne tient plus qu’à un fil
C’est un texte qui ne passe pas dans les rangs du Rassemblement national. Le Nouveau Front populaire a mis en ligne (nouvelle fenêtre), mardi 3 décembre, sa motion de censure qui sera débattue et votée (nouvelle fenêtre), comme celle de l’alliance RN-UDR, mercredi 4 décembre à 16h. Un texte, cosigné par 185 députés, dans lequel l’alliance de la gauche charge directement le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
Michel Barnier « ne cherche à se maintenir, au-delà des divisions, que par la recherche d’un accord désormais clair avec le Rassemblement national », peut-on lire. « Alors qu’une large majorité de nos concitoyennes et concitoyens a fait le choix du barrage à l’extrême droite lors des élections législatives, le Premier ministre a cédé à leurs plus viles obsessions, avec une nouvelle loi immigration qui poursuivrait la faillite morale et politique de l’année dernière, et remise en cause de l’Aide médicale d’État (nouvelle fenêtre). »
S’ils déposent une motion, nous en déposerons une aussi
S’ils déposent une motion, nous en déposerons une aussi
Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN
De quoi échauder Marine Le Pen. « Est-ce qu’on peut s’interroger sur le souhait véritable du NFP de voir voter cette censure ? En règle générale, quand on présente une censure et qu’on souhaite qu’elle soit votée, on évite d’insulter ceux qui sont amenés à la voter », a déploré la cheffe de file des députés RN depuis les couloirs de l’Assemblée nationale. « Je finis par penser que la gauche et l’extrême gauche n’auraient pas tellement envie que le Rassemblement national permette le vote de cette censure. »
« S’ils déposent une motion, nous en déposerons une aussi », a annoncé Marine Le Pen, estimant que « dans la leur, la gauche propose et le RN dispose. » « Peut-être que la gauche a envie que le budget s’applique pour pouvoir bénéficier du chaos sur le plan économique et social ? Nous ne sommes pas dans cette stratégie. » « Même si on nous critique, on nous insulte, on défend l’intérêt national. (…). On ne vote pas le texte de LFI, c’est une espèce d’artifice à côté », a jugé de son côté sur Cnews/Europe 1 le député RN de la Somme et président délégué du groupe RN, Jean-Philippe Tanguy. « Nous votons seulement la censure. » Peu importe d’où elle est issue ?