• Que s’est-il passé le 30 avril dernier à un passage à niveau, près de Saint-Avold, en Moselle ? Ce jour-là, une femme de 48 ans a trouvé la mort dans sa voiture, percutée par un TER.
  • La fille de la victime, qui estime que l’accident a été causé par un dysfonctionnement des barrières de sécurité, témoigne dans le JT de TF1.

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Le 20H

Le 30 avril dernier, sur un passage à niveau, près de Saint-Avold, en Moselle, une mère de famille trouvait la mort dans sa voiture, percutée à plus de 150 km/h par un train. Encore très marquée par l’accident, Mathilde Raimond, sa fille aînée âgée de 26 ans, a accepté de témoigner dans le JT de TF1. Elle n’est toujours pas retournée sur les lieux du drame. « Quand ils ont pris le fameux pare-choc de la voiture de ma maman et que j’ai vu la plaque d’immatriculation, je me suis dit que ce n’était pas possible que ce soit elle parce que je ne me voyais pas vivre sans elle. Et là, tout a pris son sens à ce moment-là », raconte-t-elle, des sanglots dans la voix, dans le reportage ci-dessus. 

TF1

Ma maman n’avait aucune envie suicidaire.

Mathilde Raimond

Une enquête a été ouverte par le parquet de Sarreguemines et la jeune femme dénonce aujourd’hui les méthodes de la SNCF. « On m’a dit clairement que c’était la faute de ma maman, que c’était un suicide. Je ne suis pas d’accord, parce que ma maman n’avait aucune envie suicidaire. Je l’avais eue au téléphone le matin. En plus, elle me dit : ‘j’ai été chercher des fraises, j’ai été chercher le poulet pour que ton frère ait à manger' », explique-t-elle. 

De son côté, le groupe se défend de tout dysfonctionnement. « À ce stade, rien ne permet d’affirmer que le passage à niveau n’a pas fonctionné. Les investigations auxquelles nous apportons notre pleine coopération permettront d’établir précisément les circonstances de l’accident », indique-t-il ce mardi 16 septembre dans un communiqué. Accompagnée par Me Thomas Hellenbrand, la famille a tout de même décidé de porter plainte. 

Il dénonce les expertises tardives réalisées mi-juillet seulement, soit deux mois après le drame. « Il y avait de la graisse neuve à l’intérieur des barrières. Il y avait des barrières qui avaient été changées. Puis, on est venu nous montrer à la gare les barrières cassées. Ça n’avait aucun sens », plaide-t-il.

 Avec ce dossier, il espère aussi faire changer la législation pour plus de sécurité. « Il faut qu’il y ait des caméras sur les motrices et sur les passages à niveau pour qu’on n’ait plus à se poser la question de savoir ce qui s’est passé. C’est la sécurité minimum. C’est invraisemblable que ça n’existe pas aujourd’hui », déplore-t-il.

Chaque année, une centaine de collisions ont lieu en France sur les passages à niveau. Une vingtaine sont des accidents mortels.

V. F | Reportage : Samuel CARDON, Vincent RUCKLY et Yaëlle ULDÉRIC

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