« On ne connaît jamais bien ses voisins » : un Dijonnais soupçonné d’avoir fait violer sa femme, le quartier sous le choc

• Un homme d’une soixantaine d’années a récemment été interpellé à Dijon (Côte-d’Or).
• Il est soupçonné d’avoir alcoolisé sa femme, avant de la faire violer par d’autres hommes.
• Les équipes de TF1 ont rencontré certains voisins, lesquels se disent sous le choc.

Une affaire qui rappelle celle du procès de Mazan. Soupçonné d’avoir alcoolisé et fait violer sa compagne, un homme a été mis en examen pour viol avec administration de substances, samedi 2 août, à Dijon (Côte-d’Or). Les faits présumés remontent à jeudi soir. Un homme se rend alors à une soirée libertine chez un couple. Une fois sur place, il doute du consentement de la femme. Il alerte rapidement les forces de l’ordre. Les souvenirs de la femme sont, eux, très flous. Rencontrée par une équipe de TF1, elle dit ne pas se souvenir du nombre de personnes présentes à cette soirée. « Je n’ai vu qu’un homme. Après, la police a dit que ce n’était pas un homme, mais deux hommes », témoigne-t-elle. 

Je n’aurais jamais imaginé une affaire pareille dans notre quartier

Une Dijonnaise

Dans le quartier où habitait ce couple marié depuis neuf ans, la nouvelle fait office de véritable secousse. « On ne les connaissait pas vraiment. Mais on ne se doute pas qu’il se passe ça en face de chez nous. Donc oui, c’est assez surprenant quand même », explique un jeune homme. « Vraiment, je n’aurais jamais imaginé une affaire pareille dans notre quartier qui est si calme, avec des familles tranquilles », abonde une femme, sous couvert d’anonymat. « Comme quoi, on ne connaît jamais vraiment bien ses voisins », souffle-t-elle. Un troisième riverain évoque, lui, la personnalité du suspect, qui se défend des accusations de viol. « C’est un monsieur qu’on voyait à la sortie de l’école quand on allait chercher nos enfants. Très discret, très réservé, visage très fermé », juge-t-il. 

Le procès des viols de Mazan a-t-il incité le lanceur d’alerte à contacter la police ? C’est en tout cas ce que juge la députée Sandrine Josso. « Grâce au procès Mazan, on se rend compte que ça se passe dans la sphère privée et dans le couple », souligne l’élue MoDem, autrice du rapport parlementaire sur la soumission chimique. « Ces personnes qui ont le courage d’alerter comme ce monsieur, il faut vraiment les féliciter », martèle-t-elle. 

Ce procès, en mettant en lumière la soumission chimique, a-t-il permis à cet homme de prendre conscience de la gravité des faits ? Depuis, le mari est en détention provisoire, mis en examen pour viol avec administration de substances. Il est présumé innocent et se défend des accusations de viol.  

Désormais, les enquêteurs inspectent l’ordinateur et le portable du mari. Des analyses toxicologiques de l’épouse sont également en cours.