Les recherches pour retrouver l’épave du vol MH370, disparue en mer le 8 mars 2014, vont reprendre.
La Malaisie a mandaté une société américaine pour effectuer de nouvelles recherches.
Elle lui versera 70 millions de dollars si elle trouve l’avion.
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Les mystères du vol MH370
Le mystère autour du vol MH370 pourrait-il enfin s’éclaircir ? Le gouvernement de la Malaisie a en effet décidé de relancer les recherches pour retrouver le Boeing de la Malaysia Airlines disparu lors d’un trajet reliant la capitale malaisienne Kuala Lumpur à Pékin (Chine) et a mandaté pour cela la société américaine Ocean Infinity. Pour Ghyslain Wattrelos, qui a perdu son épouse et deux de ses enfants ce 8 mars 2014, c’est l’espoir de trouver quelques réponses qui renait.
« Il y a quelques années, on avait tout arrêté et on pensait, nous les familles, que c’était fini et qu’on mettait cette histoire sous le tapis. Il faut trouver la zone où est tombé cet avion parce qu’on ne peut pas admettre que cette histoire soit inexpliquée », a expliqué Ghyslain Wattrelos dans notre reportage en tête de cet article. Après 40 minutes de vol, l’appareil avait cessé d’émettre, mais restait visible pour les radars militaires, selon lesquels il avait effectué un demi-tour vers l’ouest. D’après la version officielle, l’avion aurait ensuite continué sa course en direction du sud, sans laisser de traces.
Une récompense de 70 millions de dollars en cas de découverte de l’épave
Des recherches inédites dans l’histoire de l’aviation avaient alors commencé. Au total, 120 000 kilomètres carrés de fonds marins avaient été ratissés. Pour un résultat insatisfaisant, puisque seuls quelques fragments de l’avion ont pu être retrouvés au large de l’Afrique, notamment sur l’île de la Réunion. Aujourd’hui, la société américaine qui propose de reprendre les fouilles dispose de technologies ultra-sophistiquées.
« C’est un sous-marin autonome qui va dans des profondeurs extrêmes, explique son dirigeant. On a des sondeurs, des scans et des caméras qui prennent des images en haute résolution. » La zone de recherche, au large des côtes australiennes, a été affinée et orientée un peu plus à l’ouest que les précédentes. Mais que pourraient bien révéler d’éventuels morceaux de l’avion dix ans plus tard ? Bien des choses, d’après l’ancien président d’Air Caraïbes et de French Bee Marc Rochet.
« Ces débris, même s’ils sont disloqués au fond de l’océan, même s’ils sont en partie pollués par l’environnement, nous donnerons quand même des indications très précises. Est-ce que l’avion a percuté violemment la mer ? Est-ce qu’il s’est posé, a tenté un amerrissage ? Est-ce que l’avion a pris feu ? Ça dira déjà beaucoup de choses. » La Malaisie a débloqué 70 millions de dollars pour ces nouvelles recherches. Une somme qui ne sera versée à la société qu’en cas de découverte de l’épave.