• Âgée d’un an environ, une femelle chamois gambade d’un jardin ou d’une maison à l’autre à Saint-Martin-sous-Vigouroux.
  • Certains habitants de cette commune ne s’en plaignent pas.
  • Mais, jour après jour, des questions de sécurité se posent pour cet animal.

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Le 13H

En arrivant à Saint-Martin-sous-Vigouroux, un village du Cantal au beau milieu de la nature, notre équipe de TF1 a d’abord rencontré René. Si cet homme est occupé à réinstaller un filet de protection dans son jardin qu’il aime tant, c’est que, depuis un mois, ses récoltes ont quasiment disparu, « surtout les fraises et les tomates ». « Il mange aussi de l’herbe et puis de temps en temps il pique au hasard », déclare René dans la vidéo en tête de cet article. 

Pour lui, aucun doute, le coupable est un chamois forcément dans les parages. Après moins de dix minutes de recherche, l’animal, une femelle chamois âgée d’un an environ, est aperçu au beau milieu du village. « Elle saute sur les fenêtres de deux mètres et casse tous les carreaux », explique une habitante. 

« Elle n’est pas sauvage. On peut la toucher, elle vient vers nous

Une habitante de la commune de Saint-Martin-sous-Vigouroux

Depuis un mois, les habitants de cette commune du Cantal ne s’étonnent même plus de sa présence. « Elle n’est pas sauvage. On peut la toucher, elle vient vers nous. Dès fois, elle pose sa tête sur ma jambe. Elle est très curieuse », relate cette habitante. 

Cette femelle chamois aurait été recueillie et élevée par un habitant des environs. Il aurait ensuite tenté de la relâcher dans les montagnes voisines, en vain. L’animal a préféré trouver refuge dans ce village et recherche le contact des habitants, comme chez Sylvie.  « On s’y attache. Je lui avais même donné un petit nom, ‘Fleur’. Je l’appelais ‘Fleur’ parce qu’elle mangeait les fleurs », sourit cette habitante. 

Du Cantal à la Normandie ?

Mais, jour après jour, des questions relatives à la sécurité de cet animal se posent en raison de la présence d’une route départementale empruntée par 600 véhicules par jour, mais aussi des cyclistes et des randonneurs. « Mon intérêt majeur, c’est qu’on trouve une solution pour la protéger. Parce qu’en soi, elle n’a rien à faire dans le village, même si elle est jolie et qu’elle est mignonne. Mais ça s’arrête là », tranche Martine, la gérante de l’Hôtel de la Poste. 

Ce chamois est trop domestiqué pour retourner à l’état sauvage. La municipalité a donc multiplié les démarches administratives pour que soit recueilli l’animal. « Pour que le chamois puisse intégrer un groupe, si tant est qu’il puisse le faire, il faut que cela se fasse à l’automne. Mais, d’ici l’automne, nous sommes incapables de lui assurer sa sécurité », indique Sophie Bénézit, la maire (sans étiquette) de Saint-Martin-sous-Vigouroux. Dans quelques jours, cet animal devrait donc rejoindre d’autres chamois dans un parc animalier, en Normandie.

La rédaction de TF1info | Reportage Guillaume FRIXON, Patrick DELANNES, Yanis OUABDELKADER

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