Le label Origin’Info arrive sur les emballages des produits alimentaires transformés.
Il permet de connaître l’origine des principaux composants utilisés.
Mais il est encore facultatif et connaît d’autres limites.

Cet été, vous avez pu remarquer un logo supplémentaire sur certains emballages de produits transformés. Il s’agit d’un nouveau dispositif pour améliorer l’information du consommateur. Les scandales sanitaires de ces dernières années et la prise de conscience de l’impact environnemental de notre alimentation ont modifié notre façon de consommer. L’origine des produits est un des éléments scrutés, que ce soit pour limiter le bilan carbone ou pour soutenir les exploitations locales. Selon un sondage CSA publié début 2024, 51% des personnes interrogées jugent que c’est un critère plus important que le prix. Pour les produits frais (viande, poisson, fruits et légumes), la mention de l’origine géographique est obligatoire . Ce n’est cependant pas le cas pour les autres produits alimentaires.

Comment fonctionne le label Origin’Info ?

Ces nouvelles indications que vous avez pu voir apparaître correspondent au dispositif Origin’Info, dont l’expérimentation a été décidée au printemps. Il présente les trois principaux ingrédients du produit en indiquant pour chacun son origine. Par exemple, une boîte de pâtes à la sauce carbonara devra mentionner le pays d’origine du blé, de la crème et du porc.

Le Label Origin’Info peut se présenter sous plusieurs formes. La plus classique est de l’intégrer sur l’emballage, mais il peut aussi être ajouté à côté du prix et de la description du produit en magasin. Il peut également prendre la forme d’un QR code à scanner, ou enfin être ajouté aux informations du produit sur une page web dans le cadre de la vente à emporter.

Des avantages mais aussi des critiques

Ce système doit permettre à la fois d’aiguiller les consommateurs et de protéger les agriculteurs. En effet, le manque de réglementation peut aboutir à des pratiques trompeuses, « comme l’usage parfois abusif du drapeau français alors qu’aucun ingrédient du produit ne vient de France« , résume le ministère de l’Économie.

S’il répond clairement à une demande, ce système est jugé encore très imparfait par les associations de consommateurs. Son apposition reste, de la même manière que le nutri-score , basée sur le volontariat. Le gouvernement espère que 10.000 références seront concernées d’ici la fin de l’année. Les associations craignent également que bien des participants privilégient le système du QR code qui maintient une certaine barrière entre le public et l’information. Enfin, seule l’origine des trois principaux produits est indiquée, dans un souci de clarté. Mais certains acteurs jugent que ce devrait être le cas de tous les ingrédients. L’origine controversée de produits, même présents en petite quantité, peut en effet avoir un impact sur la décision du consommateur, a fortiori s’ils sont mis en avant par la marque.


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

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