Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, le 22 août 2025.

Chacun des 32 pays de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) va consacrer au moins 2 % de son produit intérieur brut (PIB) pour sa défense d’ici à la fin de l’année 2025, a confirmé, jeudi 27 août, l’Alliance atlantique. Il aura ainsi fallu plus de dix ans à la Belgique, le Canada, l’Espagne et l’Italie pour atteindre cet objectif fixé en 2014 par l’OTAN après l’annexion de la Crimée par la Russie.

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Sous la pression du président américain, Donald Trump, et face à la menace russe, les membres de l’OTAN veulent aller plus loin. Le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, juge que Moscou pourrait lancer une offensive « victorieuse » en Europe dans les trois à cinq ans à venir si rien n’est fait d’ici là, un risque justifiant un nouvel objectif à 5 % du PIB à l’horizon 2035.

Lors du sommet de l’OTAN en juin à La Haye (Pays-Bas), les Etats membres ont ainsi promis de porter à 3,5 % le pourcentage de leur PIB consacré aux dépenses strictement militaires – celles prises en compte pour l’objectif des 2 %. Et l’effort se poursuivra avec la volonté de consacrer 1,5 % de leur PIB à des dépenses liées à la sécurité, comme certaines infrastructures (routes, ponts, etc).

Ces 5 % de la richesse produite chaque année par les 32 pays membres représentera des centaines de milliards d’euros. Pour la seule année 2025, l’OTAN s’attend à des dépenses militaires supérieures à 1 500 milliards de dollars (1 290 milliards d’euros environ).

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Le refus de l’Espagne

L’engagement sur les 5 %, pris pour s’employer à contenter l’allié américain, a été critiqué voire rejeté par au moins un pays européen de l’OTAN. L’Espagne, sans renoncer à apposer sa signature à la déclaration finale du sommet, a estimé qu’elle n’était pas concernée par ce pourcentage.

Chaque pays de l’OTAN, a rappelé Madrid, doit augmenter ses capacités militaires conformément aux plans de défense établis par l’Alliance. Or, l’Espagne assure être capable d’atteindre les objectifs que l’OTAN lui a assignés en limitant ses dépenses à 2 % de son PIB.

Dans le détail, la Pologne reste en 2025 le pays de l’Alliance atlantique consacrant la plus grande part de son PIB aux dépenses de défense (4,48 %). Les Etats-Unis sont à 3,22 %, soit en légère baisse cette année par rapport aux années précédentes, mais très loin devant tous les autres pays de l’OTAN en valeur absolue.

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Le Monde avec AFP

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