• C’est toujours un crève-cœur pour les parents d’avoir l’impression que l’autre a les faveurs de leur enfant.
  • Il est vrai que, selon l’âge, l’enfant aura tendance à préférer sa mère ou son père.
  • Cela ne signifie pas qu’il n’aime pas l’autre parent.

« Je veux faire un câlin à maman », « Papa est trop cool, maman me prend la tête ». Ces phrases prononcées par les enfants peuvent faire l’effet d’un coup de poignard dans le cœur des parents. Mais la science confirme bien qu’il y a bien un parent préféré, et ce, même si chaque famille a sa propre dynamique. « Que ce soit dit sur le ton de la plaisanterie, de la jalousie, ou parfois de la rancune, cette impression est universelle« , note la psychopraticienne Laetitia Babik dans un post LinkedIn. Et ce favoritisme des enfants vis-à-vis d’un parent a plusieurs explications. Selon elle, « parfois, un parent partage plus de traits de personnalité avec un enfant« , ce qui crée une proximité naturelle avec l’enfant. Par ailleurs, un parent peut être le confident de l’enfant quand l’autre représente le cadre et l’autorité. Autre explication : « parfois, un enfant ressent qu’un parent ‘attend’ plus de lui, ce qui peut renforcer ou abîmer le lien affectif« .

Le compte Instagram « Parent épuisé » résume que « ce n’est pas un caprice, c’est lié à un fonctionnement naturel, lié au quotidien, aux émotions et à la disponibilité« . D’ailleurs, selon les phases de la vie, l’enfant se tourne davantage vers un parent que l’autre. Ainsi, de zéro à deux ans, l’enfant se tourne « souvent vers celui qui nourrit ou materne« . Entre trois et cinq ans, il se dirige vers « celui qui rassure ou gère les émotions », entre six et dix ans, c’est « celui qui comprend les passions » qui a les faveurs. Et à l’adolescence, « celui qui prend moins la tête« .

Pas de hiérarchie affective

Même si ne pas être le préféré de l’enfant peut faire mal, les spécialistes rappellent qu’il ne faut pas le prendre personnellement et qu’il faut respecter cette préférence passagère, car elle correspond à un besoin de l’enfant. Il ne s’agit pas d’un rejet de l’autre parent. Pour Laetitia Babik, il est aussi possible de mettre en place des gestes pour apaiser cette sensation. Elle préconise de communiquer avec l’autre parent et de reconnaître les ressentis, mais également de « valoriser l’unicité, car chaque lien parent-enfant est unique, il n’y a pas de hiérarchie affective« . Enfin, elle rappelle que « préférer ne veut pas dire aimer plus. C’est parfois juste aimer différemment« .

Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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