Incarcéré à New York pour trafic sexuel et extorsion, Sean « Diddy » Combs est désormais visé par plus d’une douzaine de plaintes pour viols ou agressions sexuelles.
Son accusatrice, qui souhaite conserver l’anonymat, dénonce des faits qui se seraient produits jusqu’à l’été 2024 et évoque une grossesse non désirée.
Plus tôt dans la semaine, une autre jeune femme a témoigné devant la presse des violences qu’elle dit avoir subies aux mains du rappeur de 54 ans.

Son identité est protégée par le terme consacré aux États-Unis dans ce genre d’affaires où l’anonymat est requis. Une femme présentée comme Jane Doe a à son tour déposé plainte au civil à New York contre P. Diddy, déjà visé par plus d’une dizaine actions en justice pour viols ou agressions sexuelles, dont une lancée cette semaine par une accusatrice ayant pris la parole publiquement (nouvelle fenêtre). Les médias américains, dont CNN et le magazine People (nouvelle fenêtre), ont eu accès au texte dans lequel la plaignante raconte ces quatre dernières années auprès du rappeur. Originaire de Floride, elle dit l’avoir rencontré « à l’étranger » à l’automne 2020.

Elle dénonce des violences sexistes et sexuelles, évoquant plusieurs viols dans les propriétés de Diddy, Sean Combs de son vrai nom, à Los Angeles et à Miami. « À chacune de ses visites, Combs lui demandait de se donner en spectacle pour lui et l’abreuvait d’alcool et de substances jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Elle se réveillait avec des ecchymoses et des blessures, mais sans se souvenir de la façon dont elle s’était blessée. Cela s’est poursuivi jusqu’en juillet 2024 », détaille la plainte qui évoque « une marque de morsure sur son talon » au printemps 2022.

Personne n’est au-dessus de la loi

Marie Napoli, l’avocate de Jane Doe

La plaignante révèle être tombée enceinte à la suite d’un rapport sexuel non consenti à l’été 2022. Elle affirme que l’entourage du rappeur de 54 ans l’a « harcelée » pour qu’elle se fasse avorter. La grossesse a pris fin à la suite d’une fausse couche, indique la plainte. La jeune femme dit vouloir préserver son anonymat par crainte d’aggraver les « dégâts émotionnels » déjà constatés chez elle, à savoir de l’anxiété, une dépression et une peur pour sa sécurité. « Personne n’est au-dessus de la loi. La célébrité et la richesse ne protègent pas Sean ‘Diddy’ Combs des graves allégations de trafic et d’abus sexuels », déclare son avocate Marie Napoli à CNN (nouvelle fenêtre).

Les représentants légaux du rappeur n’ont pas réagi sur cette nouvelle plainte, qui suit celle de Thalia Graves. Cette dernière accuse P. Diddy de l’avoir « violée avec brutalité » en 2001 alors qu’elle était âgée de 25 ans. Le rappeur fait désormais l’objet d’une dizaine de plaintes pour viols ou agressions sexuelles. Le procureur fédéral Damian Williams a décrit un système fondé sur la « violence » pour contraindre les femmes à avoir de « longues relations sexuelles avec des travailleurs du sexe », des scènes qu’il « enregistrait » et pendant lesquelles les victimes prenaient des substances comme de l’ecstasy, du GHB (la drogue des violeurs) ou de la kétamine. Inculpé par un tribunal de new York, il a plaidé non coupable des chefs de trafic à des fins d’exploitation sexuelle et d’extorsions. Il a été incarcéré à Brooklyn et s’est vu refuser deux fois une libération sous caution.


D.D.F.

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