La cheffe de la diplomatie des 27 a exprimé l' »inquiétude » de l’Europe quant aux opérations israéliennes en Cisjordanie.
Kaja Callas recevait à Bruxelles le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.
L’opération « Mur de fer » a occasionné l’expulsion de 40.000 Palestiniens des camps de réfugiés de Cisjordanie.

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Un accord de trêve à Gaza enfin trouvé

« Nous suivons la situation de près et nous ne pouvons cacher notre inquiétude concernant la Cisjordanie », a déclaré la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, lors d’une rencontre à Bruxelles avec le ministre israélien des Affaires étrangères. 

Israël a annoncé la veille avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, quelque 40.000 Palestiniens habitants de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, où l’armée mène une vaste opération depuis un mois. Ces opérations interviennent au moment où la trêve dans la bande de Gaza apparaît particulièrement fragile. La première phase, entrée en vigueur le 19 janvier, après 15 mois de guerre, est censée prendre fin le 1ᵉʳ mars, mais les négociations prévues sur la suite du processus n’ont toujours pas démarré.

Le cessez-le-feu fragilisé ?

« Le cessez-le-feu est une vraie opportunité pour briser le cycle de la violence. Il est impératif de passer à la seconde phase », a souligné Kaja Kallas lors d’une conférence de presse commune avec le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar. La seconde phase est censée mettre fin définitivement à la guerre, ce à quoi l’extrême droite israélienne alliée du Premier ministre Benyamin Netanyahou s’oppose, menaçant la survie de son gouvernement. « J’ai entendu les positions de tous les États membres, j’ai répondu à leurs inquiétudes et j’ai présenté les positions israéliennes », a déclaré sobrement Gideon Saar à l’issue de cette rencontre UE-Israël à Bruxelles.

Dans la bande de Gaza, depuis le début de la trêve, 29 otages israéliens, dont quatre décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens. Samedi 22 février, le Premier ministre israélien a suspendu la libération de 620 prisonniers palestiniens, qui devait suivre la libération par le Hamas de six otages israéliens selon les termes de l’échange convenu. Benyamin Netanyahou a notamment exigé que cessent les mises en scène organisées par le Hamas à chaque restitution d’otages israéliens, jugées « humiliantes ». Le lendemain, il a rappelé qu’Israël était prêt à « reprendre les combats intenses à tout moment » sur le territoire palestinien.


F.Se avec AFP

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