Les élèves de 5ᵉ pourront de nouveau se faire vacciner cette année contre le papillomavirus au collège, ont annoncé les ministères de la Santé et de l’Éducation nationale.
Ce dispositif, initié l’an dernier, n’avait pas connu un grand succès.
Le papillomavirus est responsable de plusieurs cancers gynécologiques.

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Les élèves de 5ᵉ pourront à nouveau se faire vacciner directement au collège cette année. La vaccination contre le papillomavirus (HPV), qui avait connu un début poussif l’an dernier, sera reconduite à partir de septembre, ont indiqué mercredi à l’AFP les ministères de la Santé et de l’Éducation.

L’an dernier, lors de la première édition de cette campagne de vaccin contre les papillomavirus à l’origine de nombreux cancers (col de l’utérus, vulve, vagin, ORL, anus…), le ministère de la Santé s’était fixé l’objectif de vacciner au moins 30 % des élèves de 5ᵉ. Des chiffres officiels provisoires, dévoilés en février, montraient que seulement 10 % de ces collégiens avaient reçu une première dose. La campagne a notamment été affectée par le décès fin octobre d’un collégien près de Nantes, victime d’une chute après un malaise post-vaccinal.

48 % des adolescents âgés de 12 ans ont déjà reçu leur première dose

Mais en tenant compte des vaccinations en cabinet libéral, la couverture vaccinale a progressé de 17 points chez les filles et de 15 points chez les garçons de 12 ans, entre le début et la fin de la première phase ciblant les collégiens, selon Santé publique France. Près de 420.000 adolescents de 12 ans (48 %) ont ainsi reçu une première dose de vaccin.

« Compte tenu de ces premiers résultats encourageants, la campagne de vaccination sera reconduite cette année », a indiqué le ministère de la Santé et de la Prévention ce mercredi. La vaccination sera de nouveau proposée gratuitement et les Autorités régionales de santé (ARS) seront chargés d’organiser la campagne avec les rectorats, précise le ministère.

Les deux parents doivent donner leur accord avant la vaccination

Le schéma vaccinal se compose de deux doses espacées de minimum cinq mois. La vaccination complète à deux doses pourra être réalisée soit sur une seule année scolaire, soit sur deux années scolaires, en fonction de l’organisation choisie dans la région. Elle sera dans tous les cas réalisée par des professionnels de santé, et non des personnels de santé de l’Éducation nationale. Elle nécessite impérativement l’accord écrit des deux titulaires de l’autorité parentale, indique encore le ministère. Pour sensibiliser les parents, des messages leur ont été adressés à la fin de l’année scolaire écoulée. « Un second courrier leur sera diffusé d’ici à quelques jours afin de réitérer le message d’information », précise le ministère.

L’an dernier, les collèges privés avaient été peu nombreux à proposer cette vaccination. Interrogée mardi sur le sujet, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a assuré que les collèges privés « se sont engagés à reprendre cette campagne si la responsabilité complète de l’organisation vient des équipes de l’ARS ». Le gouvernement a affirmé de nouveau son objectif : atteindre 80 % d’adolescents vaccinés à l’horizon 2030.


Zoe SAMIN Avec AFP

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