La cérémonie de passation de la flamme olympique, à Athènes, le 26 avril 2024.

Eclaireurs, porteurs, coureurs, relayeurs… Quel que soit le qualificatif retenu pour les désigner, ils seront dix mille à convoyer tour à tour, à la faveur du relais olympique, la flamme, qui traversera la France, de Marseille à Paris, entre le 8 mai et le 26 juillet. Si les noms de certains d’entre eux ont été dévoilés, l’identité d’un grand nombre reste inconnue.

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Dans la Meuse, l’un des soixante-quatre départements qui se sont associés à l’opération, on ne sait par exemple encore rien de la majorité de la centaine de personnes qui porteront la torche le 29 juin. « On a demandé au Cojop [Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques] de nous donner la liste des relayeurs, mais ils ne veulent pas, pour protéger leurs données personnelles, disent-ils », témoigne Thomas Furdin, responsable du service jeunesse et sports au sein du conseil départemental.

C’est là, quelque part, le résultat de la complexité des règles définies par le Comité pour procéder au choix de ces porteurs de flamme. Entre ce que pouvaient faire les départements, ce qui revenait à Paris 2024, à ses partenaires, au mouvement sportif ou aux « parrains » du relais (Coca-Cola et le groupe bancaire BPCE), le processus de sélection par chaque entité est resté assez nébuleux.

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Paris 2024 a par ailleurs gardé la main sur la validation de tous les relayeurs. Comme sur la communication. Avec pour résultat une relative opacité. Au grand dam des soixante-quatre collectivités, qui ont déboursé 180 000 euros pour accueillir l’événement, mais qui n’ont pu choisir que 10 % des porteurs de la flamme. « On découvre les autres noms au compte-gouttes, via la presse, les communications des partenaires ou des personnes qui disent sur les réseaux sociaux avoir été sélectionnées », regrette Thomas Furdin.

« C’est une mécanique complexe »

« On finit par se demander s’ils nous cachent la liste parce qu’ils ne veulent pas que l’on sache qu’il y a des non-Meusiens », poursuit le responsable départemental, tout en soulignant que cela « enlève le côté incarnation de la flamme sur les territoires ». « On découvrira certes les identités le jour J, mais on aurait pu créer l’émulation autour de ces Meusiens qui seront au cœur de l’opération. »

Pourtant, la liste des personnalités sélectionnées était déjà établie à 80 % en début d’année, lorsque Paris 2024 a révélé les premières informations sur les relayeurs. Pour la Meuse, on a alors appris que Benjamin Rondeau, médaillé de bronze à Pékin en 2008, serait capitaine du relais collectif de la Fédération française d’aviron à Verdun.

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