Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé, mercredi 12 février, sa candidature à la présidence du parti Les Républicains.
Un poste que pourrait aussi convoiter Laurent Wauquiez, augurant d’une guerre des chefs à droite.
« Je ne veux pas de nouvelles déchirures et de nouvelles blessures dans notre parti », écrit-il.

C’est un poste laissé vacant depuis le départ d’Éric Ciotti (nouvelle fenêtre), mis au ban depuis son alliance avec le RN. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau (nouvelle fenêtre), a annoncé, mercredi 12 février, sa candidature à la présidence du parti LR dans un courrier adressé aux militants, dont TF1info a pris connaissance, confirmant une information du Figaro (nouvelle fenêtre)

« L’avenir appartient à ceux qui tiennent », écrit le locataire de la place Beauvau dans sa lettre publiée sur son site avecretailleau.fr (nouvelle fenêtre). « Alors qu’elle était donnée pour morte, la droite retrouve aujourd’hui des couleurs et de la vigueur. (…)  De même dans le débat public, la politique d’ordre que je porte et les mesures de fermeté que je défends, rencontrent un écho grandissant dans le pays. Je le vois. Je le sens. »

Donner une incarnation à notre mouvement

Bruno Retailleau, candidat à la présidence LR

Bruno Retailleau, en poste à l’Intérieur depuis son entrée en septembre au sein du gouvernement Barnier, depuis tombé, a envoyé son message avant une réunion cruciale lundi du bureau politique des Républicains. Ce dernier doit fixer la date du Congrès pour désigner son président, poste que pourrait aussi convoiter Laurent Wauquiez. 

« Aujourd’hui, alors que le pays se trouve dans une situation grave, la droite est de nouveau écoutée. Et c’est pourquoi demain, elle peut gagner. J’en suis profondément convaincu. Mais nous devons d’abord, et sans tarder, donner une incarnation à notre mouvement, pour lui donner un nouvel élan. C’est pourquoi j’ai décidé de me porter candidat à la présidence des Républicains », justifie-t-il.

Vers « une guerre des chefs » à droite ?

« Aujourd’hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère : parler vrai et agir vite », poursuit le ministre de l’Intérieur. « Parler vrai, parce que je crois à la force de la sincérité et parce que la politique se meurt des faux-semblants, des faux-fuyants. (…) Agir vite, parce qu’une nouvelle dissolution est possible et qu’il nous faut rapidement nous mettre en ordre de bataille.

« Je veux faire gagner nos idées et pour cela, je veux rassembler. Je veux nous rassembler. Je ne veux pas de nouvelles déchirures et de nouvelles blessures dans notre parti », se défend-il, alors que Laurent Wauquiez l’avait mis en garde il y a une semaine lors d’un dîner en tête-à-tête sur une « guerre des chefs dévastatrice » s’il se présentait. « Être chef, c’est savoir fédérer. Je n’ai jamais conçu la politique comme un chemin solitaire mais comme une aventure collective. C’est pourquoi j’invite chacun d’entre vous à me rejoindre, pour construire ce grand mouvement d’espoir. »

« Il serait préférable qu’il puisse se consacrer pleinement à son action à Beauvau, car la France en a bien besoin, et laisser Laurent Wauquiez mener à bien la mission de reconstruction du parti qui lui a été confiée », a réagi auprès de l’AFP l’entourage de Laurent Wauquiez, considérant qu’en annonçant sa candidature Bruno Retailleau a pris la « lourde responsabilité d’ouvrir une guerre des chefs » à droite. 


Y.R. avec AFP

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