• Le Rassemblement national a invité ce lundi ses alliés européens à Mormant-sur-Vernisson (Loiret) à une « Fête de la victoire », un an jour pour jour après le scrutin des européennes qui l’a vu arriver en tête.
  • Lors de son discours, Marine Le Pen a fustigé la politique sécuritaire d’Emmanuel Macron.
  • La députée du Pas-de-Calais a également qualifié les « envolées guerrières » du chef de l’État de « postures tartarinesques ».

C’est à Mormant-sur-Vernisson (Loiret), auprès de nombreux dirigeants d’extrême droite, à l’image du Premier ministre hongrois Viktor Orban et du vice-président du Conseil des ministres italien Matteo Salvini, que le Rassemblement national a tenu ce lundi à marquer le premier anniversaire du scrutin des élections européennes, lors desquelles le parti est arrivé en tête. 

Au cours de cette « Fête de la victoire », Marine Le Pen a évoqué la guerre en Ukraine et prononcé un discours très offensif contre la stratégie de l’Union européenne, qui, selon elle, « croit pouvoir mettre toute son énergie dans un projet de guerre programmée ». « Vous devez savoir qu’aujourd’hui, toutes les commissions thématiques du Parlement européen s’occupent de manière active, je dirais compulsive, à préparer une guerre à l’Est », a-t-elle condamné, avant de cibler Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron « incapable de gérer le chaos »

« On ne veut pas de dirigeants qui jouent aux petits soldats. Et d’ailleurs, qui peut croire sérieusement que la France d’Emmanuel Macron pourrait mener une guerre d’ampleur quand il est déjà incapable de gérer le chaos qui règne les soirs de match à 200 mètres de l’Élysée ? » a-t-elle déclaré sur scène, en référence aux débordements qui ont eu lieu après la victoire du PSG face à l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions. 

« Si j’ai un tweet à lui proposer, pour ce qu’il se passe en matière sécuritaire en France, ce serait « Pas champion, mon frère ! » a lancé la députée RN du Pas-de-Calais, une pique rappelant le tweet écrit par Emmanuel Macron à la suite de la victoire du club parisien. Plus tard, sur cette même scène, Jordan Bardella a parlé d’un « désastre sécuritaire » qui « aurait dû a minima provoquer la démission » du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

« Comment ne pas considérer les envolées guerrières du Président comme des postures tartarinesques quand le narcotrafic contrôle des parties entières du territoire ? Quand des hordes de barbares peuvent en toute impunité médiatique et judiciaire mettre à sac la capitale de la France ? Quand la République n’est même plus capable de débarrasser nos sites touristiques les plus prestigieux de ces armées de vendeurs à la sauvette agressifs ? » a poursuivi Marine Le Pen, estimant ensuite que les « peines prononcées contre les délinquants sont dérisoires au regard de la gravité des souffrances infligées à notre société ».

« Nous remettrons la France en ordre », a ajouté celle qui a récemment réaffirmé qu’elle sera bel et bien candidate en 2027. À Mormant-sur-Vernisson, Marine Le Pen a une nouvelle fois dénoncé sa condamnation à une inéligibilité immédiate de cinq ans pour détournement de fonds publics et demeure dans l’attente de son procès en appel d’ici à l’été 2026. 

N.K

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