• Le comité du prix Nobel de la paix a attribué vendredi la récompense à la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado.
  • Une décision pointée du doigt par la Maison Blanche, qui dénonce une décision « politique ».
  • Depuis des mois, Donald Trump nourrissait une véritable obsession pour le prix Nobel de la paix.

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Le plan de paix de Trump, enfin un tournant dans la guerre à Gaza ?

La décision est difficile à digérer pour Washington. La Maison Blanche a accusé le comité du prix Nobel de la paix d’avoir fait passer « la politique avant la paix » en attribuant vendredi 10 octobre la récompense à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado plutôt qu’à Donald Trump. 

« Le président Trump continuera à conclure des accords de paix, à mettre fin aux guerres et à sauver des vies », a réagi le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X. « Le comité Nobel a prouvé qu’il faisait passer la politique avant la paix. »

Il a le coeur d’un humanitaire, et personne d’autre que lui ne saura déplacer des montagnes à la seule force de sa volonté

Steven Cheung, directeur de la communication de la Maison Blanche

Il s’agit pour l’instant de la seule réaction officielle de l’administration Trump à la récompense qui consacre Maria Corina Machado. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, par exemple, prompt à dénoncer Caracas, a seulement partagé une publication de la lauréate sur le réseau social X. Marco Rubio était pourtant, lorsqu’il était sénateur, l’un des signataires d’une lettre adressée en août 2024 au comité Nobel soutenant la candidature de l’ancienne députée vénézuélienne pour son « courage et leadership ».

De son côté, la lauréate remercie Donald Trump dans son message sur les réseaux sociaux, saluant son engagement pour « la liberté et la démocratie »

Un rôle de médiateur exagéré?

Si Donald Trump avait déjà convoité le prix Nobel de la paix lors de son premier mandat, il s’estimait cette fois particulièrement légitime pour le recevoir depuis son retour au pouvoir en janvier. Ainsi, il martelait publiquement  avoir mis fin à plusieurs conflits, donnant pour exemples ses médiations entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande, l’Égypte et l’Éthiopie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, ou encore la Serbie et le Kosovo. 

Jeudi, le Président américain a déclaré que son rôle de médiateur dans la première phase du cessez-le-feu à Gaza était la huitième guerre à laquelle il avait mis fin.

Les experts estiment toutefois que Donald Trump exagère son rôle, quand il ne l’invente pas tout à fait, sur la résolution de conflits au niveau mondial. Plusieurs spécialistes ont par ailleurs affirmé que son mantra « l’Amérique d’abord » était contraire aux idéaux contenus dans le testament d’Alfred Nobel, qui mettent en avant la coopération internationale, la fraternité entre les peuples et le désarmement.

Laurene ROCHETEAU avec AFP

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