
L’eurodéputé (Renew) Pascal Canfin, qui a pris ses distances avec Emmanuel Macron depuis 2024, annonce la mise en place d’un « espace de dialogue et de débat » au sein de « l’arc progressiste », dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Des personnalités issues de la gauche, comme Raphaël Glucksmann ou Nicolas Mayer-Rossignol, du camp macroniste, comme Gabriel Attal ou Elisabeth Borne, ou du monde syndical, comme Laurent Berger, approuvent cette démarche inédite.
Vous annoncez la création d’une « plateforme progressiste ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je suis parti d’un constat : il n’y a aujourd’hui aucun espace de dialogue au sein de la galaxie progressiste. Or, en 2027, personne parmi les progressistes ne pourra gagner seul l’élection présidentielle, et personne ne pourra gouverner seul. Pour gagner, il faut par définition être au second tour. Face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella, et face à une droite ultra-conservatrice comme celle de Bruno Retailleau, on ne peut pas se permettre des divisions.
Il est donc essentiel, sans changer quoi que ce soit à l’organisation partisane de chacun, de créer un espace de dialogue. Il peut être parfois public, parfois non, car il faut créer la confiance qui permettra de partager les analyses, avec des méthodes originales. C’est la première fois qu’une initiative politique de ce type est lancée.
Il vous reste 84.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.