Il est des journées qui commencent mal. Pour se rendre sur le lot, le terrain de la Warner à Burbank (Californie), les quartiers généraux de la plus grande entreprise de médias au monde, où sont tous les jours tournés une partie des films et séries télévisées produits par la compagnie, il faut garder comme repère visuel le château d’eau et son fameux logo. Un conseil avisé, tant cette tour rythme le paysage à plusieurs kilomètres de distance.

A l’intérieur du dédale des studios, pour retrouver Paul Thomas Anderson, il faut se rendre à la salle de mixage numéro 12 du bâtiment numéro 6. Le vigile à l’entrée explique la marche à suivre : « Vous marchez jusqu’au château d’eau, puis allez tout droit, puis à droite, encore à droite et une dernière fois à droite. » Un parcours étrange qui consiste à tourner en rond. Même les employés maîtrisent mal la topologie des lieux. A défaut de pouvoir vous orienter, ils vous offrent leurs condoléances.

Il existe pourtant un bâtiment numéro 6 et une salle de mixage numéro 12 qui s’offrent au visiteur au bout d’une heure de transhumance. Au milieu de cette salle 6 trône Paul Thomas Anderson. L’horizon du réalisateur de Magnolia (1999), There Will Be Blood (2007) et Une bataille après l’autre (sortie le 24 septembre), natif de la vallée de San Fernando – cette partie de Los Angeles bordée de massifs montagneux qui agrège plusieurs localités, dont Burbank, Glendale, Studio City et Encino –, est depuis toujours délimité par le château d’eau avec le logo de la Warner.

Naissance à Studio City

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