Une notice rouge d’Interpol, émise en 2012 par le Japon à l’encontre de Paul Watson, a été suspendue.
Elle était à l’origine de l’arrestation du fondateur de l’ONG Sea Shepherd en juillet 2024 au Groenland.

Un soulagement pour Paul Watson. L’ONG Sea Shepherd France a annoncé ce mardi 8 avril 2025 la suspension de la notice rouge d’Interpol concernant le militant écologiste. 

« Paul Watson vient d’être informé par la commission de contrôle des fichiers d’Interpol que la notice rouge émise à son encontre par le Japon a été suspendue du système d’information d’Interpol« , précise Lamya Essemlali, la présidente de l’ONG. Avant de préciser : « L’ensemble des États et autres organisations membres d’Interpol n’y ont donc plus accès, jusqu’à ce que la commission, qui rendra sa décision définitive après sa session de juin, ait procédé à l’examen complet de l’affaire. La liberté de mouvement du Capitaine a entre-temps été rétablie. »

La commission de contrôle d’Interpol a exprimé ses doutes

Lamya Essemlali

Paul Watson avait été arrêté le 21 juillet dernier à Nuuk, capitale du Groenland, un territoire autonome du Danemark, après la relance d’une demande émise par le Japon en 2012 via cette notice rouge d’Interpol. Les autorités nippones l’accusaient d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par l’organisation Sea Shepherd.

« Dans sa décision, la commission de contrôle d’Interpol a exprimé ses doutes quant à la conformité de la notice au regard des règles d’Interpol, sur la base de la démonstration faite de la motivation politique de l’affaire au Japon, de la disproportion évidente du mandat d’arrêt, des divers risques de violation de plusieurs de ses droits fondamentaux, notamment les droits à un procès équitable et à l’interdiction de mauvais traitements en détention, ainsi que des nombreuses incohérences et inexactitudes, voire des mensonges, contenus dans le dossier japonais », a détaillé Lamya Essemlali.

Le militant a été détenu pendant cinq mois, avant que le Danemark ne rejette la demande d’extradition émanant du Japon. Il a pu rentrer à Paris, où il vit depuis 10 ans, le 20 décembre.

T.G.

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