Pavel Durov, fondateur de Telegram, a été interpellé samedi 24 août par la police française, comme l’a révélé TF1/LCI.
Au lendemain de l’arrestation, l’entreprise a réagi en affirmant que son patron « n’a rien à cacher ».
La messagerie affirme également se conformer aux lois européennes.

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Le patron de Telegram arrêté en France

Un jour après l’arrestation du très polémique milliardaire franco-russe Pavel Durov, fondateur de Telegram, l’entreprise assure que son PDG « n’a rien à cacher ». Dans un communiqué diffusé sur son propre canal, la célèbre application de messagerie cryptée affirme qu’elle « se conforme aux lois européennes, y compris le Règlement sur les services numériques, son action de modération est dans la norme du secteur ». 

Alors que sa garde à vue a été prolongée dimanche soir, la société basée à Dubaï a déclaré que Pavel Durov « voyage fréquemment en Europe » et qu’il « est absurde de dire qu’une plateforme ou son patron sont responsables des abus » relevés sur ladite plateforme.

« Ça suffit l’impunité de Telegram »

La Justice considère que l’absence de modération et de coopération avec les forces de l’ordre de la plateforme le rend complice de trafic de stupéfiants, d’infractions pédocriminels et d’escroquerie. « Ça suffit l’impunité de Telegram », s’est félicité un des enquêteurs, étonné que le milliardaire, sachant qu’il était recherché en France, ait décidé quand même de venir à Paris. « Peut-être par sentiment d’impunité », a évoqué une des sources proches du dossier.

La messagerie en ligne lancée en 2013 par Pavel Durov et son frère Nikolaï, sur laquelle les communications peuvent être chiffrées de bout en bout, s’est positionnée à contre-courant des plateformes américaines, critiquées pour leur exploitation mercantile des données personnelles. A contrario, le mantra libertarien de Telegram est de ne jamais dévoiler d’informations sur ses utilisateurs.

L’interpellation du milliardaire a suscité de nombreuses réactions dans les deux camps. Parmi elles, celle du sulfureux patron de X, Elon Musk qui a lancé le hashtag « #FreePavel » sur sa propre plateforme suivi d’un post en français disant « Liberté. Liberté ! Liberté ? ». 


Yoanna HERRERA avec l’AFP

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