John Cena, dans « Peacemaker », saison 2.

Les récents (et relatifs) succès en salle de Superman et des 4 Fantastiques ne font rien à l’affaire : les super-héros s’étiolent. La place qu’ils occupaient naguère dans l’imaginaire est grignotée par les enfants magiques (Stranger Things, Mercredi…) ou les sorcières (Wicked, Evanouis…). Rien de grave si l’on n’accorde pas plus d’importance que ça aux histoires d’adultes musclés qui mènent leur existence publique en justaucorps. Pour les multinationales qui ont investi des milliards de dollars dans ces mythologies de synthèse (Disney et Warner Bros. Discovery), la question de leur survie sur les écrans est existentielle.

Peacemaker, qui revient pour une deuxième saison (la première a été mise en ligne en 2022), trace un chemin qui, sans être tout à fait original, laisse une chance de survie aux « capes » – c’est ainsi que les humains ordinaires désignent les super-héros dans cet univers).

C’est bien de survie qu’il s’agit : James Gunn, créateur de la série, a choisi pour personnage central un individu a priori antipathique, abîmé, dérisoire. Il a confié le rôle à un ancien catcheur, John Cena, devenu ces derniers temps l’excellent acteur comique que Dwayne « The Rock » Johnson, lui aussi venu du monde du catch, a toujours rêvé d’être. Mêlant dérision et sentimentalisme, ajoutant la dose d’incorrection qui a toujours été la marque de fabrique de Gunn, Peacemaker permet à sa société mère, DC Studios, de prendre l’avantage sur son concurrent Marvel.

Il vous reste 63.65% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version