Il sera jugé en 2025 pour des soupçons de viols et agressions sexuelles commis sur près de 300 victimes.
L’ancien chirurgien avait déjà été condamné pour des viols et atteintes sexuelles sur quatre mineurs.
C’est la découverte de ses carnets, après la dénonciation d’une fillette, qui a permis de retracer ses agressions sur trois décennies.

L’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec est renvoyé devant une cour criminelle pour des viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes, souvent mineures, a annoncé ce lundi le procureur de Lorient Stéphane Kellenberger. Une juge d’instruction de Lorient avait rendu vendredi une ordonnance de mise en accusation renvoyant l’ancien chirurgien de Jonzac (Charente-Maritime) devant la cour criminelle du Morbihan et « retenant 300 faits, commis à l’encontre de 299 victimes », précise le procureur dans un communiqué. « M. Le Scouarnec encourt une peine maximale de 20 années de réclusion criminelle », ajoute le magistrat.

Cette ordonnance, en cours de notification selon le procureur, est susceptible de recours, ce qui repousserait de plusieurs mois un procès. À ce stade, le procureur général de Rennes, Thierry Pocquet du Haut Jussé espère la tenue d’un procès dès « le premier semestre 2025 », comme il l’avait indiqué le 26 septembre devant des journalistes. Celui-ci devrait se tenir à Vannes et durer « trois à quatre mois »

Détenu à la maison d’arrêt de Saintes (Charente-Maritime), Joël Le Scouarnec, âgé de 73 ans, avait été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles identifiées à la lumière de ses « carnets », relatant des sévices sexuels sur une période de trois décennies. C’est la plainte en 2017 d’une voisine, une fillette âgée de six ans, à Jonzac (Charente-Maritime), qui avait permis de mettre au jour cette gigantesque affaire de pédophilie guidée par les écrits glaçants du chirurgien retrouvés chez lui en 2017, qui avaient permis d’identifier des victimes présumées.

En décembre 2020 à Saintes, lors d’un procès à huis clos, la cour d’assises de la Charente-Maritime avait condamné l’ex-chirurgien à 15 ans de réclusion criminelle pour des atteintes sexuelles sur une de ses nièces et une jeune patiente dans les années 1990, ainsi que des viols sur une autre nièce, à la même période, et sur sa voisine de six ans. Joël Le Scouarnec a fait appel de cette condamnation.


F.Se avec l’AFP

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