Un nouveau permis sera mis en place d’ici fin 2030 dans toute l’Union européenne.
Il sera dématérialisé et disponible sur une application mobile sécurisée.
Objectif : améliorer la sécurité routière dans l’UE, grâce à un meilleur contrôle médical et à des sanctions plus strictes.

Un nouveau permis de conduire européen sera disponible en format dématérialisé directement sur téléphone portable avant la fin 2030. Le Parlement européen et les États membres se sont mis d’accord, mardi 25 février, sur cette modernisation qui sera disponible sur tout le territoire de l’Union européenne. 

Cette version 2.0 du permis de conduire aura la même valeur que le document physique, mais sera accessible depuis une future application mobile européenne : le « European Digital Identity Wallet », précise le site du Conseil européen. Cela n’empêchera pas les automobilistes de conserver, ou demander leur permis de conduire sous forme physique. Cette version numérique sera valable quinze ans, avant qu’une procédure de renouvellement ne soit nécessaire. 

Des règles plus strictes sur l’alcool et la drogue

Actuellement en France, la durée probatoire des jeunes conducteurs (durant laquelle ils doivent afficher sur leur véhicule le disque « A ») est de trois ans, deux si la personne a effectué une conduite accompagnée. À partir de 2030 dans toute l’Europe, cette durée restera d’au moins deux ans, mais les règles et sanctions qui concernent la conduite sous l’influence d’alcool ou de drogue seront rendues plus strictes, annonce le Conseil européen, sans donner pour l’instant de détails supplémentaires. 

Les Vingt-Sept avaient d’abord peiné à se mettre d’accord sur la question d’une visite médicale obligatoire pour obtenir ce permis. Ils ont finalement tranché : les nouveaux conducteurs seront soumis soit à un examen médical, soit à un « dépistage basé sur une auto-évaluation ». En France la visite médicale n’est pour l’heure pas obligatoire, sauf en cas de maladie ou d’incapacité physique potentiellement incompatible avec la délivrance du permis. 

Cet accord « provisoire » devra être adopté au Parlement européen. Si c’est le cas, le nouveau permis européen permettra de généraliser le passage du permis à 17 ans dans l’UE. Mais aussi d’harmoniser « les exigences minimales relatives à l’aptitude des conducteurs dans l’ensemble de l’UE », se réjouit le Conseil européen dans un communiqué, et ainsi « d’améliorer la sécurité » sur les routes européenne, où presque 20.000 personnes meurent chaque année. 

Enola RICHET

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