Quelque 1 400 touristes ont été évacués, tôt mardi 16 septembre, de la zone du Machu Picchu, célèbre site archéologique du Pérou, en raison d’une manifestation qui a dégénéré en affrontements avec la police, ont annoncé les autorités.
« Nous avons pu évacuer environ 1 400 touristes », a déclaré la ministre du tourisme péruvienne, Desilu Leon, à la radio RPP, ajoutant que 900 autres restaient bloqués dans la zone.
Les autorités n’ont pas précisé le nombre d’étrangers affectés parmi les touristes. Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1983, le Machu Picchu accueille en moyenne 4 500 visiteurs par jour, dont un grand nombre d’étrangers, selon des chiffres officiels.
Le service ferroviaire menant à la citadelle inca a été interrompu lundi, après que des manifestants ont bloqué les voies. Le principal accès au site se fait par train depuis Cusco, l’ancienne capitale de l’empire inca, située à 110 km.
L’intervention de la police dans la nuit de lundi à mardi a permis l’évacuation des touristes avant qu’un nouveau blocage soit mis en place.
Quatorze policiers blessés
Les manifestants ont disposé des rochers et des troncs d’arbres sur plusieurs tronçons de la voie ferrée, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) une source policière.
Dans un communiqué, la police a annoncé que 14 de ses agents avaient été blessés par des manifestants munis d’« objets contondants » lors du déblocage de la voie.
Le Monde Mémorable
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Découvrir
Newsletter
« A la une »
Chaque matin, parcourez l’essentiel de l’actualité du jour avec les derniers titres du « Monde »
S’inscrire
Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application
Newsletter abonnés
« International »
L’essentiel de l’actualité internationale de la semaine
S’inscrire
Après l’interruption de l’opération d’évacuation, des touristes ont confié à des correspondants de l’AFP sur place que les autorités leur proposaient de marcher plusieurs heures avant de pouvoir prendre un bus ou un autre moyen de transport. « L’alternative qu’ils nous donnent (…) est que nous marchions deux ou trois heures pour ensuite trouver un bus ou un autre moyen de transport. (…) Dans mon cas, je ne peux pas parce que ma femme est enceinte », s’est plaint le Chilien Miguel Salas.
Les manifestants exigent qu’une nouvelle entreprise prenne en charge le transport en bus entre la gare et le site archéologique, après l’expiration d’une concession de trente ans. La manifestation est organisée par le Front de défense des intérêts du Machu Picchu, qui a annoncé dimanche dans un communiqué une grève illimitée jusqu’à ce que la nouvelle société de transport commence à fonctionner.
Sa concession a expiré mais la compagnie Consettur Machupicchu a affirmé lundi à l’AFP qu’elle continuait d’opérer, sans fournir plus de détails.
La ministre du tourisme péruvienne, Desilu Leon, a annoncé pour les prochaines heures une « réunion avec les autorités locales et les syndicats » afin de « trouver une solution aux manifestations ».
