Vignobles vers  Irancy (Yonne), le 21 juillet 2023.

Les résultats ne faisaient guère de doute, ils sont désormais difficilement contestables. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et Santé publique France (SPF) ont rendu publiques, lundi 15 septembre, les conclusions de l’étude PestiRiv, destinée à mesurer l’imprégnation aux pesticides des familles riveraines d’exploitations viticoles. Inédits par leur ampleur, ces travaux confirment que les personnes vivant à proximité des vignes, en particulier les jeunes enfants, sont surimprégnées par une diversité de substances actives, par rapport aux non-riverains. En elle-même, l’étude n’est pas destinée à évaluer les conséquences sanitaires potentielles de ces expositions, mais elle s’inscrit dans un contexte d’accumulation des connaissances sur les effets des pesticides sur la santé des populations non agricoles.

Les deux agences ont consacré d’importants moyens à la mise en œuvre du protocole, comme en témoignent les 11 millions d’euros consacrés à l’étude. Elles ont enrôlé environ 2 000 adultes et 750 enfants, vivant sur 265 sites répartis dans six régions de métropole, insérés ou non dans des paysages de vigne. L’un des objectifs était de pouvoir comparer des populations vivant à moins de 500 mètres de parcelles viticoles (comme 4 % des Français), et à plus d’un kilomètre d’autres cultures, à des populations vivant loin de toute culture. L’autre but était de déterminer l’impact des saisons d’épandages sur l’exposition des riverains : des prélèvements ont ainsi été effectués à différentes périodes de l’année, pendant et hors des traitements.

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