Chaque année, des milliers de poules sont envoyées à l’abattoir, car leur production est jugée insuffisante après 18 mois.
Pour adopter une volaille destinée à l’abattage, il est possible de se tourner vers des éleveurs ou des associations.
Au-delà du geste écologique, l’adoption d’une poule peut être bénéfique au quotidien.
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Animaux de compagnie
Derrière les poissons, les chats et les chiens, les poules sont les animaux de compagnie les plus présents en France. En 2024, on comptait 8,9 millions d’oiseaux de basse-cour en France selon les chiffres de la Fédération des fabricants d’aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers (Facco). S’il est possible de les adopter à leur plus jeune âge, il est aussi autorisé de recueillir des poules plus âgées, lorsqu’elles sont destinées à l’abattage. Voici comment faire.
Adopter des poules destinées à l’abattage, oui mais comment ?
En France, la majorité des poules en élevage sont destinées à l’abattage dès lors qu’elles atteignent un certain âge. Et ce, en raison du contrat signé par l’éleveur avec son acheteur, que ce soit un supermarché ou un autre distributeur. « Les éleveurs sont tenus de renouveler entièrement leur cheptel au bout de 18 mois, ce qui correspond à l’âge de la première mue des gallinacées, la repousse du plumage entraînant une baisse du nombre d’œufs pondus », expliquait la Fondation 30 millions d’amis en décembre 2021. « Pour satisfaire à cette condition, les exploitants n’ont d’autre choix que de se débarrasser de leurs poules. »
Pour lutter contre ce phénomène, des associations comme L214 ou Champs Libres aux Poules militent et œuvrent pour que les volailles soient adoptées par des particuliers. Elles conseillent notamment de se rapprocher directement des éleveurs et de demander à recueillir les poules destinées à l’abattage, sans forcément besoin d’une transaction financière.
De leur côté, les associations Les Caquetteuses et Poule pour tous recueillent des poules pondeuses destinées à l’abattage et les revendent à des particuliers. L’objectif ? Donner une seconde vie aux poules en leur permettant de vivre une nouvelle aventure dans un autre environnement. Une action qui, en plus d’avoir un impact bénéfique sur l’écologie, peut s’avérer très utile.
Ce qu’il faut savoir avant d’adopter une poule
Avant d’adopter une poule, il est nécessaire de se référer aux réglementations en vigueur dans votre ville, surtout si vous habitez dans une zone urbaine. Si vous installez un poulailler de moins de dix poules, il devra être situé à au moins 25 mètres d’une habitation et à au moins 50 mètres s’il contient davantage de volailles, comme le rappelle l’article 153-4 du règlement sanitaire général.
Adopter une poule présente de nombreux avantages au quotidien. Vous pouvez profiter de sa compagnie, avoir des œufs frais, mais aussi réduire vos déchets organiques (fruits et légumes abîmés, pelures, riz, pâtes, pain sec) que la Cour des Comptes estimait à 75 kg par an par habitant en France en 2023.
