• Les piqûres sauvages signalées lors de la Fête de la musique ne peuvent pas transmettre le VIH, rassure ce mercredi Sida Info Service.
  • De nombreuses victimes s’en inquiètent et cherchent à recevoir un traitement contre ce virus.
  • Le produit contenu dans ces seringues n’a pas été identifié depuis le début du phénomène, il y a près de 4 ans.

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Piqûres mystérieuses en soirées festives, l’inquiétude monte

On ne peut pas être contaminé par le VIH en se faisant piquer lors d’une soirée festive : c’est le message que veut faire passer Sida Info Service (nouvelle fenêtre). Après plusieurs dizaines de cas de mystérieuses piqûres observées lors de la Fête de la musique, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, l’association assure ce mercredi 25 juin que le produit qu’elles contiennent, encore inconnu à ce jour, ne transmet pas aux victimes le virus responsable du sida.

Le risque de contamination au VIH est nul

Sida Info Service

« Ce week-end, à l’occasion de la Fête de la musique, les sollicitations ont été particulièrement nombreuses : des personnes très angoissées ont contacté le service suite à une piqûre suspecte, s’inquiétant notamment d’un risque de transmission du VIH », explique un communiqué.

Les victimes, des femmes dans l’immense majorité des cas, se rendent alors aux urgences mais « se heurtent à des refus de TPE », ces traitements dits post-exposition qui permettent de stopper la multiplication du virus dans le corps. Et pour cause, « la transmission du VIH par piqûre dans un lieu public est inexistante », martèle, catégorique, Sida Info Service, qui dépend de Santé publique France.

« Les agressions par piqûres ont pour but de nuire ou de droguer une personne à son insu mais le risque de contamination au VIH est nul dans ces circonstances. Un TPE n’est donc pas justifié », est-il précisé dans le communiqué. Le Sida se transmet généralement lors d’un rapport sexuel avec une personne infectée, par contact sanguin, ou de la mère à l’enfant lors de la grossesse.

Pour rappel, si vous pensez vous être fait piquer lors d’une soirée festive, voici les bons réflexes à avoir : « se rendre aux urgences pour une évaluation médicale », « signaler l’agression au commissariat » et « ne pas rester seul ». Des comportements d’autant plus importants à adopter avant l’été, où les cas de piqûres peuvent être nombreux pendant les festivals.

Le phénomène des piqûres sauvages est né en 2021 et a connu un nouveau sursaut ces derniers jours, suscitant angoisse et psychose. Dans la majorité des cas signalés, les victimes ont été prises de panique mais n’ont pas ressenti de douleur particulière. Selon le dernier bilan communiqué par les autorités, au moins 145 cas ont été recensés lors de la Fête de la musique le 21 juin, tandis qu’une quinzaine d’individus, soupçonnés d’être les auteurs, ont été interpellés dans toute la France. Plusieurs parquets ont ouvert des enquêtes.

Zoé SAMIN

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