D’après un bilan de la Répression des fraudes, plus de 225.000 jouets ont été détruits en France en 2023.
En cause ? Une non-conformité aux règles en vigueur et un danger pour les enfants.

Des centaines de milliers de jouets à la casse. Plus de 225.000 jouets non conformes et « dangereux » ont été détruits en 2023 en France, indique ce lundi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans son bilan annuel. Parmi eux, « un pistolet à bulles lumineux dont les piles étaient trop aisément accessibles, des ballons de baudruche qui contenaient des substances cancérigènes au-dessus des seuils réglementaires », ou encore « un déguisement dont les cordons présentaient un risque de strangulation ». C’est plus qu’un an auparavant , où ce total avait atteint 184.000.

« Nous contrôlons un très large panel d’acteurs tout au long de l’année, et à tous les maillons de la chaîne : la fabrication lorsqu’elle intervient en France, l’importation et la distribution », résume François Sobry, porte-parole de la DGCCRF. En 2023, les contrôles sur des jouets – en magasins comme sur les sites de vente en ligne – ont ainsi concerné « plus de 2000 établissements », dont 28% ont présenté « des manquements de différentes natures, un taux stable sur les dernières années ».

« Des taux préoccupants »

« Ces résultats d’enquête ont ainsi justifié 407 avertissements, 93 injonctions de mise en conformité et 18 procédures pénales », indique la Répression des fraudes. Elle précise que les principales causes de dangerosité sont « la présence de petits éléments dans les jouets destinés aux enfants de moins de trois ans, et d’accès au rembourrage fibreux dans les peluches qui font courir des risques de suffocation ».

Plus globalement, « les problèmes demeurent plus fréquents parmi les distributeurs non spécialisés, et sur certains sites internet », est-il précisé. Lors de leurs contrôles , les enquêteurs ont décidé dans près de 700 cas de réaliser des « prélèvements » de jouets pour leur faire subir en laboratoire des tests mécaniques, chimiques ou encore d’inflammabilité : « 47% ont présenté des non-conformités, et 19% se sont révélés dangereux ». Et pour les 70 produits provenant uniquement de 13 plateformes d’e-commerce – qui ne sont pas citées nommément – ce pourcentage grimpe à « des taux préoccupants », soit « 79% de jouets non conformes, dont 36% dangereux ».

« Si ce taux peut apparaître élevé, c’est le ciblage qui l’explique : les prélèvements ne sont pas réalisés au hasard, mais sur des jouets qui sont les plus suspectés » de non-conformité et de dangerosité comme les peluches, les déguisements ou encore les jeux à piles, justifie François Sobry. Ces résultats ne sont donc « pas généralisables à l’ensemble des jouets vendus ».


I.N avec AFP

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