Après un déluge ininterrompu la fin de semaine dernière, le temps se calme enfin. Outre les sinistrés, les agriculteurs aussi en ont souffert.
Ces fortes pluies vont-elles faire grimper les prix des fruits et légumes aux rayons des supermarchés ?
Maud Descamps nous répond dans Bonjour ! La Matinale TF1.

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Vie pratique

Les intempéries qui s’abattent sur la France ont des conséquences catastrophiques sur les sinistrés, mais aussi pour les agriculteurs. En effet, les tempêtes, dépressions et autres épisodes de pluies ont provoqué de nombreuses inondations et ont grandement impacté les récoltes, mais aussi les semis. Résultat : les prix des fruits et les légumes vont faire grimper les prix pour les consommateurs. Les explications de Maud Descamps dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Récolte et semis en péril

Voilà un an que les agriculteurs français bataillent avec le trop-plein d’eau en France. Après les tempêtes successives qui ont touché l’Hexagone, certains fruits et légumes risquent de voir leur volume réduit sur les étals des marchés et dans les rayons supermarchés. C’est le cas des pommes. L’année dernière, à la même période, 50 % des pommes avaient été récoltées. Cette année, seulement 10 % des pommes l’ont été, ce qui signifie un retard de livraison dans les supermarchés, mais aussi des retards dans la fabrication de produits à base de pommes. Même chose pour le maïs ravagé notamment par la tempête Kirk. La plupart des plants ont été couchés rendant le ramassage plus compliqué. Autre conséquence ? La plantation des graines prend également du retard. En effet, actuellement, seuls 5 % des semis ont été réalisés, contre 50 % l’année dernière pour la même période.

Des prix qui s’envolent ?

Si les fruits et légumes risquent de coûter plus cher pour les consommateurs, c’est surtout parce que les agriculteurs vont devoir engager plus de frais. Ainsi, pour les maïs, une main-d’œuvre supplémentaire est nécessaire pour les ramasser. Il est nécessaire de le faire sécher, or envoyer de l’air chaud coûte de l’énergie. Il n’y a pas que les fruits et les légumes qui sont touchés par les intempéries. Les pâturages étant détrempés, les agriculteurs sont obligés de garder les animaux à l’intérieur et de les nourrir plus plutôt que de les laisser paître, ce qui représente un coût supplémentaire.

Pour l’instant, impossible de savoir exactement à quelle hausse s’attendre. D’expérience, les catastrophes climatiques font augmenter les prix des fruits et légumes d’environ 15 à 20 centimes au kilo. Toutefois, il faudra attendre les négociations entre les producteurs, les industriels et la grande distribution qui ont lieu au début de l’année prochaine. Selon la FNSEA, premier syndicat agricole en France, les discussions risquent d’être particulièrement tendues et les agriculteurs ont beaucoup à perdre. Un autre grand perdant dans l’histoire ? Les consommateurs qui se retrouveront avec des produits plus chers, moins goûts, moins gros et qui se conservent beaucoup moins longtemps.


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Maud Descamps

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