Les derniers sont sortis le 6 avril – 17 exactement, selon le ministère des affaires étrangères français. Il s’agissait d’ascendants de ressortissants français. « Cela porte à plus de 260 le nombre de personnes qui ont pu quitter la bande de Gaza depuis le 1er novembre 2023 », peut-on lire dans un communiqué du Quai d’Orsay.

Pour être inscrit sur la liste qui permet de passer le poste-frontière de Rafah, au sud de l’enclave, et entrer sur le territoire égyptien, le ministère, avec l’aide du consulat de France à Jérusalem et l’ambassade de France au Caire, ne s’est pas limité au seul critère de la nationalité des candidats au départ. « Compte tenu de la gravité de la crise, les critères ont été élargis par rapport à d’autres théâtres de conflit. L’effort français à cet égard est sans précédent », affirme Nicolas Kassianides, le consul général de France à Jérusalem.

Les Français ont d’abord été inscrits, ainsi que leurs conjoints et leurs enfants ; puis les agents de l’État français, leurs conjoints, leurs enfants mineurs et ceux qui ont un titre de séjour valide en France. Par la suite, le feu vert a été accordé aux enfants majeurs des ressortissants français et des agents de l’État, ainsi qu’aux ascendants de Français.

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Les Palestiniens qui ont le statut de réfugiés en France peuvent faire venir leurs familles lorsqu’ils ont un accord de regroupement familial du ministère de l’intérieur. Et les familles de ceux qui ont un titre de séjour valide en France peuvent être évacuées s’il y a un accord de la Place Beauvau. Tous les Français qui ont demandé à le faire sont sortis de Gaza.

Lutte avec les autorités israéliennes

Avant la sortie des 17 dernières personnes le 6 avril, 242 personnes avaient été évacuées de Gaza vers l’Egypte par le biais des autorités françaises, dont 193 sont parties vers la France. Parmi elles, 54 ressortissants français et leurs 38 ayants droit, 11 agents palestiniens de l’Institut français, un agent local de l’Agence française de développement et 78 ayants droit palestiniens. Les quelques Français qui restent à Gaza – pas plus de 5, affirme-t-on au consulat à Jérusalem – ne veulent pas évacuer l’enclave dans les conditions actuelles.

Les sorties sont visées par les autorités égyptiennes, qui demandent que les Palestiniens restent moins de soixante-douze heures sur leur sol. Israël a pu aussi ralentir la procédure. Les agents du ministère des affaires étrangères évoquent à mots couverts une lutte pied à pied avec les autorités israéliennes. « Nous allons poursuivre sans relâche nos efforts malgré la difficulté des opérations et notamment les blocages extérieurs qui peuvent empêcher ou retarder les sorties », ajoute Nicolas Kassianides. Au moins quatre agents palestiniens de l’Institut français auraient ainsi été bloqués par les Israéliens.

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