Plus de 300 tornades ont balayé le centre et le sud des États-Unis au mois d’avril, occasionnant d’importants dégâts et au moins cinq décès.
Ce mois devient ainsi le deuxième ayant enregistré le plus de tornades depuis 13 ans.
Le record d’avril 2011 n’a cependant pas été battu : il y avait alors eu 757 tornades.

Dans l’Oklahoma, l’Iowa ou encore le Nebraska… Les tornades se sont succédé ces dernières semaines aux États-Unis. Le 7 mai, une personne est décédée et au moins cinq autres blessées dans le centre du pays. Quelques jours plus tôt, une centaine de tornades simultanées avaient entraîné de fortes précipitations dans plusieurs localités. Des habitants ont dû fuir de chez eux et 25.000 foyers ont été privés d’électricité au Texas. Un épisode exceptionnel pour ce pays qui connaît environ un millier de tornades chaque année.

Avril 2024 a ainsi comptabilisé plus de 300 tornades aux États-Unis, selon le Centre de prévision des tempêtes du service météorologique national (NWS/NOAA). Le chiffre reste à consolider, certains médias américains l’estimant plutôt autour de 375. Ce mois devient le deuxième ayant enregistré le plus de tornades dans l’histoire du pays. Mais ce nombre est encore loin du record d’avril 2011, avec 757 tornades. Si elles ont été particulièrement puissantes cette année, aucun n’a cependant atteint le stade EF-5, le plus élevé sur l’échelle de Fujita, servant à classer la force des rafales. Les vents les plus spectaculaires ont dépassé les 400 km/h.

La région de la « Tornado Alley » particulièrement touchée

Le printemps est la saison des tornades outre-Atlantique, d’avril à juin. Ces orages caractéristiques se forment lorsque les masses d’air froides venant du Canada rencontrent celles, plus chaudes et plus humides, qui remontent du golfe du Mexique. La différence de températures peut ainsi atteindre 20 degrés. Les tempêtes se forment souvent au-dessus des grandes plaines des États-Unis, région surnommée la « Tornado Alley ».

Le possible retour du phénomène de La Niña dans l’océan Pacifique pourrait aussi expliquer cette année 2024 exceptionnelle. Souvent associée à une baisse des températures, elle modifie la circulation de l’air dans l’atmosphère et est en train de succéder à son « grand frère » El Niño qui, lui, entraîne une hausse du mercure. Et ce n’est pas fini puisque les statistiques américaines prévoient un pic du « risque tornadique »  entre le 19 et le 26 mai.


Zoe SAMIN

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