Lors de ses vœux pour 2025, le chef de l’État a clairement fait son mea culpa sur la dissolution de l’Assemblée nationale, qui a semé « divisions » et « instabilité ».
Il appelle désormais au « ressaisissement collectif » face à la crise politique qu’elle a provoquée.

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Le gouvernement de François Bayrou

Un discours pour tourner la page ? Dans la traditionnelle allocution de la Saint-Sylvestre, Emmanuel Macron a fait un mea culpa sur la dissolution plus clair que celui esquissé début décembre. « Je dois bien reconnaître ce soir que la dissolution a apporté pour le moment davantage de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français », a-t-il affirmé. 

J’en prends toute ma part

Emmanuel Macron

« Si j’ai décidé de dissoudre, c’était pour vous redonner la parole, pour retrouver de la clarté, et éviter l’immobilisme qui menaçait », a rappelé le chef de l’État. « Mais la lucidité et l’humilité commandent de reconnaître qu’à cette heure, cette décision a produit plus d’instabilité que de sérénité. Et j’en prends toute ma part », a-t-il poursuivi. 

Bien que fracturée, l’Assemblée nationale actuelle représente selon lui « le pays dans sa diversité et donc aussi dans ses divisions », et est « pleinement légitime ». Un discours commenté dans la foulée par son opposition. « Il ne suffit pas de reconnaître sa responsabilité, il faut en tirer toutes les conclusions politiques : partir », a riposté sur X le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. De son côté, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a raillé sur X ce « président arrogant et autoritaire » qu’elle veut « réussir à faire partir ». 

Le président a, malgré tout, appelé les forces politiques à faire de 2025 l’année « du ressaisissement collectif » afin de permettre « la stabilité » et « les bons compromis ». « Car nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. L’année 2025 doit être une année d’action », a-t-il exhorté à l’adresse du gouvernement tout juste formé de son allié François Bayrou, le quatrième Premier ministre de l’année. 

Emmanuel Macron a également dit « veiller » à ce que la France « continue d’être attractive », « travaille et innove plus », continue de créer des emplois et « assure sa croissance en tenant ses finances ». Et ce, alors que le pays entame 2025 sans budget voté malgré des déficits alarmants. Alors que l’international et l’Europe demeurent les prérogatives présidentielles, Emmanuel Macron a aussi exhorté les Européens à « en finir avec la naïveté » en matière de commerce ou d’agriculture. 


M.T avec AFP

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