Le nombre de donneurs de sperme a reculé en 2023, a alerté ce mardi l’Agence de biomédecine.
Dans le même temps, la demande de PMA a explosé depuis la modification de la loi, rallongeant d’autant plus les délais d’accès.
Dans ce contexte, l’agence estime qu’il faudrait doubler le nombre de candidats au don.

C’est une première depuis l’ouverture de l’accès à la Procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes en 2021. Le nombre de candidats au don de gamètes a reculé en 2023, passant de 714 en 2022 à 676, alerte l’Agence de la biomédecine, ce mardi 2 juillet, dans un contexte où les demandes de première consultation pour une assistance médicale à la procréation avec don de spermatozoïdes, elles, explosent.

L’état des stocks de sperme reste « toujours trop insuffisant pour faire face à la demande massive de prise en charge », a souligné l’agence, estimant qu’il faudrait doubler ce nombre et atteindre « au moins 1400 donneurs par an ».

7600 femmes en attente d’une PMA fin 2023

À titre de repère, fin décembre 2023, près de 7600 femmes étaient en attente d’une PMA avec don de spermatozoïdes, contre près de 5650 un an plus tôt, selon les chiffres de l’agence dévoilés par 20 Minutes ce mardi et consultés également par Le HuffPost. Cette liste d’attente se compose de 44% de femmes seules, 38% de femmes en couple avec une femme, 18% de femmes en couple avec un homme. Le délai moyen de prise en charge, de la prise de rendez-vous jusqu’à la première tentative, s’est allongé. Fin décembre 2023, il a grimpé à 15,5 mois au niveau national, contre 14,4 mois un an plus tôt. 

Pour la PMA avec don d’ovocytes, les demandes ont aussi progressé (2430 fin 2023 contre 2080 un an auparavant) mais le délai de prise en charge s’est stabilisé autour de 24 mois au niveau national. Le nombre de dons reste, là encore, insuffisant, avec 890 candidates au don fin 2023 contre 990 en 2022.

Par ailleurs, les demandes d’autoconservation d’ovocytes non médicale sont demeurées importantes, atteignant 15.196 en 2023. Davantage de consultations (3251 contre 3108 en 2022), surtout de femmes de plus de 30 ans, ont eu lieu, et davantage de femmes (2552 contre 2138 en 2022) ont bénéficié d’une autoconservation. Le délai moyen de prise en charge, hétérogène sur le territoire, avoisine 10 mois dans toute la France, et 14 mois en Ile-de-France. 


A. LG avec AFP

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