Le gouvernement français a accusé mardi pour la première fois la Russie d’avoir ciblé par des cyberattaques une dizaine d’entités françaises entre 2021 et 2024.
La campagne d’Emmanuel Macron en 2017 a aussi été visée.
Les autorités russes ont dénoncé ce mercredi des « accusations infondées ».
Des « accusations infondées« . C’est ce que l’ambassade russe en France a dénoncé mercredi au lendemain de déclarations du quai d’Orsay. Ce dernier a en effet attribué à Moscou des cyberattaques contre des intérêts français, dont le piratage d’e-mails de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron en 2017.
« Nous protestons contre cette nouvelle tentative de lancer une série d’accusations infondées, répétées à maintes reprises, selon lesquelles la partie russe aurait quelque chose à voir » avec cette affaire, a indiqué l’ambassade russe à Paris dans un communiqué. Selon elle, les autorités françaises n’ont « aucune preuve de la ‘culpabilité’ de la partie russe dans les cyberattaques qui lui sont attribuées« .
L’ambassade a aussi regretté ce qu’elle a qualifié de « diplomatie du mégaphone » du Quai d’Orsay, qui ne fait selon elle qu' »attiser la russophobie dans la société française et justifier la politique antirusse agressive menée par les autorités françaises actuelles« .
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a accusé mardi pour la première fois la Russie d’avoir ciblé par des cyberattaques une dizaine d’entités françaises entre 2021 et 2024. Il a aussi accusé Moscou d’avoir piraté et diffusé des milliers de documents internes de l’entourage du futur président Emmanuel Macron, juste avant le second tour de la présidentielle de 2017, ou encore d’avoir saboté la chaîne de télévision TV5Monde en 2015.