
Face à l’émotion suscitée, le ministère de l’intérieur a fait évoluer son texte. Une trentaine de sociétés de journalistes, plusieurs syndicats représentant la profession (SNJ, CFDT-journalistes, SNJ-CGT), mais aussi des ONG (la Ligue des droits de l’homme et Reporters sans frontières) avaient clamé leur crainte de voir la liberté de la presse menacée après la diffusion du « schéma national des violences urbaines » (SNVU) par la place Beauvau. Une phrase de ce document interne, qui date de fin juillet, inquiétait particulièrement : « la prise en compte du statut des journalistes telle que consacrée par le schéma national du maintien de l’ordre, ne trouve pas à s’appliquer dans un contexte de violences urbaines ».
Le syndicat de journalistes SNJ-CGT, l’Union syndicale Solidaires, ainsi que deux journalistes, tous représentés par l’avocat Arié Alimi, avaient saisi, lundi 8 septembre, le Conseil d’Etat par le biais d’un référé-liberté, estimant que ce nouveau schéma les empêchait de « mener à bien leur (…) mission d’intérêt général » et demandant sa suspension.
Mais dès mardi 9 septembre, avant même que le Conseil d’Etat ne tranche – l’audience s’est tenue jeudi 11 septembre, la décision devrait être rendue dans les prochains jours –, le ministère de l’intérieur avait fait savoir son souhait de retirer les dispositions visant les journalistes.
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