Le président de la Polynésie française Moetai Brotherson, à droite, le président de l’Assemblée de la Polynésie française Paea Antony Geros, au centre, échangent avec le leader indépendantiste du parti Tavini huiraatira Oscar Temaru à Tahiti, en mai 2023.

Pour mieux attirer l’œil des touristes sur son stand, au marché de Papeete, Albert Tetua range les bagues ornées de perles noires. L’artisan tahitien a voté pour les indépendantistes, en 2023, quand la Polynésie française a porté pour la première fois au pouvoir le parti Tavini huiraatira d’Oscar Temaru, les rênes de l’exécutif du territoire étant confiés à Moetai Brotherson, son gendre. Mais quand on évoque le gouvernement, Albert Tetua fronce les sourcils. « Oscar et Moetai ne sont d’accord sur rien : ni sur l’indépendance ni sur l’exploitation des fonds marins. » Le bijoutier de 67 ans est, lui, favorable à cette dernière perspective.

Comme la France, qui l’a rappelé lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan, à Nice, en juin, Moetai Brotherson défend un modèle de préservation pour l’immense zone économique exclusive polynésienne – il a annoncé, lors du sommet, la création de « la plus grande aire marine protégée du monde ». Mais son parti voit dans les minerais marins une manne qui permettrait à la Polynésie de conquérir sa souveraineté économique.

Il vous reste 88.9% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version