Emmanuel Macron, en conseil des ministres : « M. Nétanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU »

D’après des propos rapportés à l’Agence France-Presse par des participants, Emmanuel Macron a déclaré en conseil des ministres que « M. Nétanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », se référant au vote en novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.

« Et par conséquent ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l’ONU », a-t-il poursuivi, alors qu’Israël mène une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban, où sont déployés quelque 10 000 casques bleus. Adoptée à l’unanimité en 2006, la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies énonce la cessation des hostilités entre l’armée de l’Etat hébreu et le Hezbollah, et l’élargissement du mandat de paix de l’ONU (Finul) pour veiller au respect du cessez-le-feu le long de la « ligne bleue ».

Mais Benyamin Nétanyahou a affirmé que le Hezbollah utilisait « les installations et les positions de la Finul [Force intérimaire des Nations unies au Liban] comme couverture afin de mener ses attaques » contre Israël, et a appelé dimanche le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à mettre les casques bleus « à l’abri immédiatement ».

La Finul, forte d’un contingent de 700 Français, a dénoncé des « violations choquantes » d’Israël, faisant état d’une entrée « en force », dimanche, de deux chars dans l’une de ses positions. L’armée israélienne a dit qu’un de ses chars avait percuté un poste de la Finul alors qu’il évacuait des soldats blessés.

Vendredi, le chef de l’Etat avait jugé « tout à fait inacceptable » que les casques bleus soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes ». Samedi, il avait exprimé « sa grande inquiétude quant à l’intensification des frappes israéliennes au Liban et leurs conséquences dramatiques pour les populations civiles », et avait parallèlement demandé au Hezbollah de « cesser immédiatement » les frappes contre Israël, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat au Liban.

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