
Douze ans de travail, des centaines de pages de dossiers à remplir, une association commune à deux départements (Aude et Ariège), et une vérité architecturale et historique à rétablir. Pour espérer être inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco, les « forteresses royales du Languedoc » viennent d’abandonner l’appellation fallacieuse de « châteaux cathares ».
Situées dans le sud de la France, en région Occitanie, entre Aude et Ariège, le long de la limite méridionale du massif central et de la partie orientale des Pyrénées, ce sont huit forteresses majestueuses qui sont concernées : Aguilar, Carcassonne, Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus, Termes. Soit les éléments les plus remarquables du système de fortifications mis en place au XIIIe siècle par les rois de France pour affirmer leur autorité.
Le dossier de candidature déposé en début d’année, désormais porté par l’Etat, sera accompagné par celui des plages du Débarquement en Normandie, sans que celui-ci lui fasse concurrence. Ces « forteresses royales » pourraient ainsi devenir, en 2026, le 55e site français reconnu par l’Unesco, après les mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan, classés samedi 12 juillet. « Une longue réflexion a été nécessaire, d’abord sur le nom à choisir, ensuite sur la définition de la valeur patrimoniale, puis sur le plan de gestion », affirme Hervé Baro, premier vice-président au conseil départemental de l’Aude et président de l’Association mission Patrimoine mondial (AMPM).
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