Francois Bayrou, lors de sa déclaration de politique générale, à l’Assemblée nationale le 8 septembre 2025.

Lorsqu’il traverse avec nonchalance la cour de l’hôtel de Matignon, en fin d’après-midi ce 13 décembre 2024, pour la passation de pouvoir avec Michel Barnier, François Bayrou savoure. Le centriste briguait depuis sept ans le poste de premier ministre, à défaut d’avoir pu accéder à l’Elysée malgré trois tentatives. « Je sais que les chances de difficultés sont plus importantes que les chances de succès, affirme-t-il aux côtés de son prédécesseur, renversé par l’Assemblée nationale. Je n’ignore rien de l’Himalaya qui se dresse devant nous (…). Je pense qu’il faut essayer. »

Le quatrième premier ministre d’Emmanuel Macron depuis 2022, renversé lundi 8 septembre par un vote de l’Assemblée nationale, n’a bénéficié d’aucun état de grâce. Trois jours après sa prise de fonction, son déplacement à Pau en Falcon pour présider le conseil municipal de la ville, dont il entend rester maire, déclenche la première polémique de sa gouvernance. « J’aurais préféré qu’il prenne l’avion pour Mayotte », dévastée par le cyclone Chido, tacle la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. « Pau, c’est en France », explique alors, maladroitement, le Béarnais.

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