Pour le gouvernement français, Vladimir Poutine a mis des conditions « pas réalistes » pour un cessez-le-feu en Ukraine
A l’issue du conseil des ministres, Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, est revenue sur l’entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine. « Vladimir Poutine a mis des conditions qui ne semblent pas réalistes, en tout cas pour les Européens et pour les Ukrainiens, notamment l’arrêt de tout soutien des Occidentaux à l’Ukraine », a-t-elle ajouté. « Il y a encore du chemin à faire », a-t-elle dit après cet appel téléphonique et l’annonce d’une trêve partielle sur les frappes sur les infrastructures d’énergie.
Emmanuel Macron et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avaient d’abord proposé une trêve d’un mois dans les airs, sur les mers et contre les infrastructures énergétiques, avant que les Etats-Unis et l’Ukraine formulent une offre commune de cessez-le-feu général de trente jours, qui n’a donc pas été reprise à l’issue de l’appel Trump-Poutine.
Sophie Primas a mis en doute la réalité de cette trêve partielle, rappelant que « cette nuit des infrastructures d’énergie ont été bombardées en Ukraine par les forces armées russes ».
Plus généralement, « un coup de fil entre le président Trump et le président Poutine ne peut pas se conclure par un accord tant que les Ukrainiens eux-mêmes ne sont pas dans la discussion et tant que les Européens ne sont pas dans la discussion », a-t-elle insisté.
A cette fin, M. Macron « a des appels et des conversations quotidiennes à la fois avec le président Trump et avec le président Zelensky et également avec ses homologues européens », a-t-elle précisé.
Selon son entourage, le président français s’est ainsi à nouveau entretenu avec Donald Trump après l’appel américano-russe de mardi. A l’Elysée, on évoque à ce stade une certaine « prudence », réclamant que les Ukrainiens soient associés aux discussions, tout en estimant que tout ce qui peut favoriser la paix doit être entrepris.