
La promesse a de quoi parler à un grand nombre de foyers et d’entreprises. Bien en peine de trouver une majorité au Parlement, et en plein examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, le premier ministre, Sébastien Lecornu, a demandé à son ministre de l’économie, Roland Lescure, de « travailler à des scénarios de baisse du prix » de l’électricité, comme le rapportait à l’Agence France-Presse, fin novembre, un proche du chef du gouvernement. Autrement dit, de chercher des leviers sur lesquels avoir la main, indépendamment des cours sur le marché de gros, qui sont déjà eux-mêmes orientés à la baisse.
Le propos est de « creuser des idées nouvelles et applicables rapidement », fait valoir au Monde l’entourage de M. Lescure, sans en dire plus à ce stade, avec en ligne de mire le thème du pouvoir d’achat. Un thème toujours politiquement sensible, s’agissant des prix de l’énergie, même si la flambée de 2022 est derrière nous.
Certes, de prime abord, la puissance publique n’a pas de pouvoir direct sur les cours du marché de gros, celui où les fournisseurs s’approvisionnent avant de commercialiser l’électricité aux particuliers. Mais des marges de manœuvre existent ailleurs. D’une manière générale, une facture d’électricité se décompose en trois grosses briques. La première, pour la fourniture de l’énergie en tant que telle, la deuxième, pour les réseaux de transport et de distribution et, enfin, la troisième, pour la partie fiscale, la plus commentée en ces temps de débat budgétaire.
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