
« J’aime mieux mes filles que mes nièces, mes nièces que mes cousines, mes cousines que mes voisines », avait coutume de pontifier Jean-Marie Le Pen afin de justifier sa xénophobie. Pour Marine Le Pen, l’adage s’arrête à sa nièce, dès lors qu’il s’agit de politique, à en juger par la nouvelle humiliation qu’elle vient d’infliger à Marion Maréchal.
Lundi 30 juin, le bureau exécutif du Rassemblement national (RN), qu’elle préside avec Jordan Bardella, a rejeté à l’unanimité l’hypothèse d’un accord avec Identité Libertés (IDL), la formation dirigée par Marion Maréchal, pour les élections municipales qui se tiendront en mars 2026. Moins d’un an après sa création, le petit parti naissant ne pourra donc pas compter sur la prochaine campagne électorale pour se développer. IDL n’aura même pas droit à son logo sur la propagande du RN, à l’inverse de l’Union des droites pour la République (UDR) d’Eric Ciotti, avec lequel Marine Le Pen est alliée. Un statut que cette dernière refuse donc d’accorder à sa nièce, renvoyée à son insignifiance politique.
Officiellement, ce cadre posé pour les municipales n’est que la continuité de celui conclu pour les élections législatives anticipées de 2024. « Comme cela s’est fait l’année dernière, la commission nationale d’investiture examinera les candidatures venues du parti de Marion, mais sous l’étiquette RN-UDR », démine le député du Pas-de-Calais Bruno Bilde, l’un des lieutenants de Marine Le Pen.
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