
Si la relance des commandes de munitions et de sous-marins ne dit rien de bon sur les tensions sécuritaires dans le monde, l’industrie française de défense ne s’en plaint pas. Mais la compétition reste rude.
Naval Group vient de perdre coup sur coup deux appels d’offres. Le premier au Canada. Mardi 26 août, le gouvernement d’Ottawa, qui souhaite commander jusqu’à 12 sous-marins à travers un mégacontrat, estimé à 37 milliards d’euros, a éliminé notamment la candidature du constructeur français, pour conserver celles de l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems et du sud-coréen Hanwha Ocean.
Il se dit que Naval Group n’avait pas jeté toutes ses forces dans la bataille. En Norvège, pour le coup, il avait joué sa carte à fond afin de tenter d’emporter un contrat de 11,5 milliards d’euros. Déception, le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Store, a révélé, dimanche 31 août, avoir retenu le britannique BAE Systems afin de fournir à Oslo au moins cinq frégates de nouvelle génération.
Certes, le chantier naval de Glasgow, en Ecosse, partait avec quelques milles nautiques d’avance compte tenu des liens historiques entre la Navy et la marine norvégienne, qui veulent développer leur interopérabilité. Ces derniers jours, encore, des forces de surveillance maritime des deux pays patrouillaient ensemble en mer du Nord à la recherche d’un sous-marin russe suspecté de traîner non loin d’un porte-avions américain.
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