Quatre heures par jour : c’est le temps qu’un adolescent passe, en moyenne, sur Internet et les réseaux sociaux tels que TikTok ou Instagram. L’usage des réseaux sociaux, et plus largement du numérique, est désormais intégré au plus profond de notre société. Sources d’information illimitées, fenêtres sur le monde, ces plateformes peuvent aussi offrir de puissants outils permettant aux adolescents de briser des tabous et d’encourager une meilleure estime de soi.

Mais les risques sont là, nombreux et insidieux, aux conséquences destructrices pour une jeunesse qui se construit, qui s’émancipe. Nous – responsables politiques, acteurs numériques mais aussi parents – avons la responsabilité collective d’offrir aux plus jeunes un développement exempt d’interférences néfastes pour leur santé et leur esprit critique. Et nous, députés européens du camp présidentiel, avons l’intime conviction que l’Europe peut et doit protéger efficacement nos enfants des dérives orchestrées par les plateformes et leurs algorithmes.

Anxiété. Troubles du sommeil. Troubles du comportement alimentaire. Mutilations. Troubles de la concentration. Addiction aux écrans. Haine de l’autre. Désinformation. Cyberharcèlement. Exposition à des contenus pornographiques. Pédocriminalité. La liste des risques et des effets pernicieux et destructeurs des réseaux sociaux sur les plus jeunes est aussi longue qu’alarmante. Leurs conséquences sont dramatiques et peuvent mener au pire, comme au suicide. Cela doit nous interroger, toutes et tous : quelle société voulons-nous pour nos enfants et les adultes qu’ils deviendront ?

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Certainement pas une société où la maigreur absolue et maladive est prônée à coups de « trend » sur TikTok. Certainement pas une société où des contenus masculinistes prolifèrent et s’attaquent à la liberté et à la sécurité des filles et des femmes. Certainement pas une société où le cyberharcèlement prospère et multiplie le nombre de victimes. Certainement pas une société où la haine de l’autre et la violence deviennent la règle, et la tolérance, l’exception. Certainement pas une société où la pédocriminalité détruit la vie de nos enfants. Certainement pas une société où les faits sont défaits par la désinformation massive et les ingérences étrangères. Certainement pas une société où la santé mentale et physique des plus jeunes est aspirée pas à pas, sournoisement, par les écrans.

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