La randonnée compte parmi les activités sportives les plus proches de la nature.
Tout en marchant, on profite de somptueux paysages et d’un vrai bol d’air pur.
Si l’impact environnemental de nos randos n’est jamais nul, on peut toutefois le réduire au minimum.
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Initiatives environnementales
Une randonnée prévue ? Que vous ayez envie de parcourir un sentier de grande randonnée ou simplement de faire une balade en pleine nature, vous devrez vous équiper. Chaussures de marche, sac à dos et petits accessoires (bâton de randonnée, gourde…) sont indispensables à une pratique sûre et confortable. Le coût environnemental de vos équipements est inévitable alors, limitez votre empreinte carbone à l’essentiel en respectant ces quelques gestes écolos lors de vos randos !
En rando, ne laissez rien derrière vous !
Quoi de plus laid et désolant que des déchets d’origine humaine disséminés le long des sentiers ? Pour randonner écoresponsable, la moindre des choses est de ne pas laisser de trace de votre passage et de ramener tous vos déchets avec vous ou de trouver une poubelle dans laquelle les déposer. Une simple bouteille en plastique mettra plus de 400 ans à disparaître complètement, au moins 200 ans pour une canette en aluminium et environ 400 ans pour un sac en plastique, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Quant aux mégots de cigarettes, il faut compter 12 ans. Même un chewing-gum mettra cinq ans à se dégrader entièrement. Pendant ces temps très longs, ces déchets polluent l’environnement et peuvent tuer un animal imprudent. En rando comme dans toutes les activités de plein air, privilégiez les récipients réutilisables tels que la gourde et emportez un sac à déchets avec vous pour ne rien jeter dans la nature !
Pourquoi respecter la flore et la faune locales en randonnée ?
Lors d’une randonnée, on est tenté de cueillir les fleurs sauvages pour rapporter un joli bouquet à la maison, faire un herbier ou des boutures pour le jardin. On se dit que quelques fleurs en moins ne se verront pas sur les bords de sentiers, qu’elles repousseront vite. Oui, mais si tout le monde les ramasse, on a tôt fait de bouleverser le fragile écosystème, de modifier l’équilibre de la biodiversité et de déparer le paysage. De plus, dans certaines zones réglementées comme les parcs naturels nationaux ou les réserves, la cueillette de fleurs rares et protégées est interdite. Les espèces sont listées en annexe de l’Arrêté du 20 janvier 1982. Alors, sortez votre appareil-photo, votre smartphone ou votre carnet de croquis et immortalisez leur souvenir sans les cueillir !
Côté animaux, le même principe de respect et de précaution s’applique. Si vous avez la chance d’apercevoir un daim, une marmotte, un rapace ou un campagnol, observez-le de loin, mais ne tentez pas de l’approcher et encore moins de le nourrir. Les aliments humains sont toxiques pour eux et le nourrissage risque de les détourner de leur vigilance envers leurs prédateurs. Par ailleurs, s’il y a des bébés, vous pouvez effrayer les parents qui peuvent s’enfuir en abandonnant leur progéniture. Regardez-les simplement et, éventuellement, faites quelques photos pour le souvenir !
Rester sur le sentier de randonnée et respecter la réglementation
En France, si sortir des sentiers balisés n’est pas expressément interdit par un panneau, vous avez le droit de vous promener où bon vous semble et de vous aventurer en dehors du circuit de randonnée. Toutefois, le balisage est là autant pour garantir votre sécurité (le sentier est régulièrement nettoyé et débarrassé des branches dangereuses) que celle de l’environnement immédiat. En effet, le simple fait de marcher en dehors des sentiers battus peut endommager la flore et effrayer la faune tapie dans le sous-bois, rappelle le Guide du Routard dans ses conseils pratiques.
Dans la même idée, le bivouac est toléré partout où il n’est pas explicitement interdit. Vous pouvez donc planter la tente pour la nuit où vous le souhaitez, mais il vaut mieux le faire sur les aires spécialement aménagées à cet effet. Vous éviterez ainsi de bouleverser l’environnement par votre présence et une mauvaise rencontre avec un animal curieux (sanglier, cervidé, ours…). Réfrénez également vos envies de feu de camp. Même si vous vous imaginez déjà faire griller quelques saucisses et chamallows à la flamme en profitant d’un beau ciel étoilé, sachez que c’est strictement interdit en raison des risques d’incendie potentiellement dévastateurs.
Enfin, si vous projetez une rando écolo, il serait dommage de la contrebalancer par un déplacement polluant. Privilégiez au contraire les mobilités douces comme le train ou optez pour un covoiturage afin de réduire l’empreinte carbone du transport jusqu’au sentier de randonnée.