La Lettonie engage des poursuites contre un député russophone

La Lettonie a annoncé lundi avoir engagé une procédure pénale contre le député Aleksejs Roslikovs pour avoir soutenu la Russie et fomenté la haine chez ses concitoyens.

L’agence de renseignement du service de sécurité de l’Etat (VDD) a déclaré que cette décision faisait suite à un débat parlementaire le 5 juin au cours duquel M. Roslikovs, un membre de la minorité russophone, a été expulsé de l’hémicycle. Selon les médias lettons, il avait crié en russe : « Nous sommes la majorité ! » et « le russe est notre langue ! »

Il est soupçonné d’avoir « aidé l’Etat agresseur qu’est la Russie à mener des actions dirigées contre la Lettonie et à susciter la haine et l’inimitié nationales », a expliqué le VDD.

S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à cinq ans de prison.

Le débat au Parlement faisait suite à la décision de la Lettonie, prise après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en 2022, d’obliger les russophones résidant sur son territoire à réussir un examen destiné à évaluer leur connaissance de la langue lettone sous peine d’être expulsés.

En 2025, environ 23 % du 1,8 million d’habitants de ce pays balte se décrivent comme étant d’ethnie russe, selon l’office national des statistiques. M. Roslikovs dirige le parti Pour la stabilité ! (Stabilitātei !), qui défend les intérêts de la minorité russe et qui a obtenu dix sièges au Parlement aux élections de 2022.

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