- À l’appel des syndicats, près de 92% des pharmacies d’officine sont fermées ce samedi.
- Les professionnels protestent contre une décision gouvernementale.
Une mobilisation sans précédent. Ce samedi 16 août, jusqu’à 92% des pharmacies resteront fermées dans certains départements. Plusieurs syndicats de pharmacies et d’officines, rejoints par différentes organisations, ont appelé à cette journée de protestation nationale derrière un mot d’ordre : «
Fermer un jour,
pour ne pas fermer pour toujours ».
L’objectif ? Dénoncer la baisse, voulue par le gouvernement, des remises sur les médicaments génériques accordées par les laboratoires aux pharmaciens. Cette mesure doit permettre de réaliser 500 millions d’euros d’économies sur les médicaments, mais met en péril le modèle économique des pharmacies, selon les leaders du mouvement.
« Si le médicament coûte moins cher, ça veut dire qu’on est moins rémunérés alors qu’on fait le même travail. C’est pour ça qu’il y avait ce système de remise
pour équilibrer les comptes
de la pharmacie et pour qu’on ne travaille pas à perte »
, explique Yorick Berger, porte-parole de la Fédération des pharmaciens d’officine de France (FSPF) sur LCI. « Là, on est en train d’avoir une rémunération qui diminue fortement, ce qui veut dire qu’on ne va plus pouvoir payer nos employés et on va être obligé de licencier »
, alerte-t-il. Selon l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (Uspo), ce sont ainsi une officine sur trois qui pourrait mettre la clé sous la porte.
Pour manifester leur colère et leurs inquiétudes, les professionnels du secteur mènent déjà une grève illimitée des pharmacies de garde depuis le 1er juillet. En outre, l’Uspo a annoncé que le mouvement va se durcir dès la rentrée avec de nouvelles journées de fermeture nationale prévues. À noter qu’en cas de besoin urgent d’un médicament, certaines agences régionales de santé répertorient sur leur site internet les pharmacies ouvertes ou réquisitionnées.