Ce week-end, l’observatoire des oiseaux des jardins invite les Français à compter les oiseaux. Objectif : contribuer au suivi scientifique des espèces.
En ville ou à la campagne, dans les jardins, les parcs ou les champs, les oiseaux restent indispensables à la nature.
Ils nous protègent des nuisibles et favorisent la pollinisation.

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Initiatives environnementales

Vivons-nous l’année du gros-bec casse-noyaux ? Cette espèce d’oiseau porte bien son nom. Difficile à observer, il vit à la cime des arbres. D’après les ornithologues, il fait un retour remarqué dans nos jardins de France métropolitaine. Il se retrouve notamment en compagnie du moineau domestique, des mésanges bleue et charbonnière, du rouge-gorge familier ou encore du merle noir. Deux fois par an, l’Observatoire des oiseaux des jardins vous propose de recenser les volatiles nichant autour de chez vous. Les derniers week-ends de janvier et mai, pendant les périodes d’hivernage et de reproduction, vous pouvez transmettre des données aux scientifiques.

Pour participer, rien n’est plus simple : choisissez un lieu d’observation (jardin, balcon ou parc public, champ, etc.), observez les oiseaux pendant une heure environ et identifiez-les à l’aide de fiches descriptives. « Les données collectées aident les scientifiques à mieux comprendre les comportements des oiseaux et à suivre l’évolution de leurs populations. En janvier 2024, plus de 547 000 oiseaux ont été comptabilisés grâce à la mobilisation de 17 033 observateurs », expliquent la Ligue de protection des oiseaux, l’équipe Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité (OFB) sur leur site commun (nouvelle fenêtre).

Bon indicateur de l’état de l’environnement

Mais qu’apportent les oiseaux à nos jardins ? Ils permettent d’évaluer la bonne santé de nos espaces verts. Dans nos jardins, ils occupent une place fondamentale. D’abord, ils nous enchantent. Aux couleurs vives et aux déplacements gracieux, ils restent agréables à observer. Leurs chants variés et harmonieux apportent de la gaité au voisinage.

Surtout, ils demeurent utiles à la biodiversité. Les oiseaux frugivores (mangeurs de fruits et baies) disséminent les graines lors de leurs déjections. Le geai des chênes ou le casse-noix moucheté parviennent même à enfouir des réserves de glands ou de graines dans le sol. À l’image des insectes, ces oiseaux participent à la pollinisation et renouvellent la flore naturellement et sans pesticides.

D’autres entretiennent l’habitat des animaux du jardin. Les pics, espèce d’oiseau grimpeur, creusent dans les arbres pour y nicher ou y dormir. Ces cavités servent de nid aux espèces cavernicoles à l’instar des guêpes, des gobe-mouches ou encore des chauves-souris.

Mangeurs de nuisibles

La plupart des autres oiseaux se nourrissent d’insectes, de vers et autres parasites. Ils fouillent la terre, les feuillages et les cavités des arbres à la recherche de chenilles, pucerons, larves en tout genre ou coléoptères. Le rouge-gorge ou la mésange, par exemple, assainissent votre terre en éliminant les parasites.

Le gobemouche noir ou gris nettoie les jardins des insectes nuisibles en traquant en plein vol les moustiques, les taons, les bourdons et même les punaises des bois. De son côté, l’étourneau sansonnet mange tous les insectes, des fourmis aux bourdons, en passant par le grillon ou la sauterelle, y compris lorsqu’ils se cachent dans vos haies, vos plantations ou bien profondément dans la terre.

Une dernière catégorie d’oiseaux chasse les congénères qui détruisent le jardin. Le verdier, également insectivore au plumage jaune et vert, défend son territoire contre les oiseaux destructeurs. Il les chasse et occupe les lieux pendant plusieurs générations. De quoi protéger votre jardin contre les volatiles menaçants.


Geoffrey LOPES

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